: Vidéo La Main tendue, une association qui loge les familles précaires à la sortie de la maternité

“Je remercie l'association qui nous a acceptés ici parce que dormir dehors, dans le froid, avec un bébé qui est prématuré, c'est pas facile.” À Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, l’association La Main tendue accueille 13 familles précaires sortant de la maternité, n’ayant pas de logements. “On nous a demandé d'ouvrir la structure parce qu'au niveau maternité, les lits étaient embolisés par des mamans qui étaient encore à la maternité après plusieurs mois. Il n'y avait plus de raison médicale pour qu'elles restent à la maternité, mais il y avait une raison sociale, un manque de logements ou d'hébergements, et elles finissent dans la rue”, détaille Leatitia Joao Cheffe de service du pavillon périnatalité.

“Ce n'est pas tout confort, mais en même temps, elles sont au chaud”

“Quand j'étais à l'hôpital, je pleurais toujours. J’ai passé deux mois à l'hôpital. Les femmes, elles viennent et elles partent. Elles ont une maison. Moi, il n'y a pas de maison”, raconte une des mères logées. Toutes les familles accueillies sont logées et nourries. “Sur les 13 ménages, on a des couples avec un bébé qui sort de maternité, mais on a aussi des couples avec une fratrie qui se sont retrouvés en difficulté avant de venir ici”, ajoute Sylvie Pottier, directrice adjointe de l’association.

“On a une réserve où on a tout le matériel pour les bébés, puisqu'on a quand même 13 bébés. Les couches, quand on peut en avoir, parce que là, pour le coup, on en a eu, c'est un stock qui ne va pas rester très longtemps, pour l'instant, mais bon, on en a. On n'a pas les moyens d'acheter du lait, des couches pour les 13 ménages, ce n'est pas possible. Et les ménages, les trois quarts n'ont pas les moyens de s'en acheter. Donc, du coup, on a fait un appel de dons”, précise la directrice adjointe. “Alors, certes, ce n'est pas tout confort, mais en même temps, elles sont au chaud, elles ont un accompagnement social.” Leatitia Joao conclut : “De les voir bien et de les voir évoluer, moi, c'est en tout cas ce qui me plaît.”