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À Angers, des bijoux adaptés aux personnes en situation de handicap

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Article rédigé par franceinfo - Malika Catala
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Fermoirs aimantés, bagues atèles... A Angers, Flora Chalopin élabore des bijoux adaptés au handicap et à la perte d'autonomie. Des créations sur mesure qui permettent de continuer à être coquette malgré les accidents de la vie. #IlsOntLaSolution 

Dans son atelier à Angers, Flora Chalopin crée des bijoux à la fois pratiques et esthétiques. Cette jeune joaillière adapte ses créations aux besoins des personnes en situation de handicap. Ces modèles Via Sibi transforment la contrainte en plaisir. Des bijoux qui changent également le regard sur le handicap. "Le but, ce n’est pas de masquer par exemple une cicatrice comme une zone honteuse avec un collier. C’est plutôt de détourner le regard avec des pierres qui scintillent, on l’attire vers le bijou, et naturellement ce qui est en dessous disparaît", explique la créatrice angevine.

Habiller son handicap 

Parmi ses modèles phares, une "bague orthèse". Constitué de plusieurs anneaux, ce bijou est une alternative plus jolie aux atèles. "On est sur une imitation du mouvement pour empêcher le doigt de plier, mais également d’empêcher la déformation en bloquant tout mouvement d’hyper-extension", détaille Flora Chalopin. La trentenaire a aussi mis au point un fermoir utilisable à une seule main grâce à un système d’aimants. Il est adaptable sur tous types de colliers et bracelets. La jeune femme a déposé un brevet pour protéger ce fermoir astucieux. La trentenaire a trouvé l’inspiration auprès de sa mère, ergothérapeute dans un centre de rééducation. Flora Chalopin s’est d’abord lancée dans l’élaboration de prototypes approuvés par des professionnels de santé. Son entreprise créée en 2017 compte aujourd’hui cinq salariés. Et son carnet de commandes ne désemplit pas.

Transformer des appareils auditifs en bijoux

Des bijoux adaptés au handicap dans lesquelles s’est également lancée une jeune créatrice lyonnaise. Nathalie Birault a créé des modèles innovants pour embellir les prothèses auditives. La jeune femme, malentendante depuis l’âge de 12 ans, a eu le déclic lors d’un voyage à Tahiti. Elle s’est inspirée des fleurs de tiaré qui ornent souvent l’oreille des habitants de cette île. Ses bijoux s’adaptent à tout type d’appareils auditifs et implants cochléaires. Une manière d’aider les personnes sourdes ou malentendantes à accepter leur handicap. Des bijoux pour aussi changer le regard des entendants sur ces appareillages.

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