Armés de leur portable, des bénévoles surveillent l’érosion du littoral en Loire-Atlantique
Ils sont les mieux placés pour observer l’évolution du trait de côte. A Saint-Brévin-les-Pins, des habitants se sont portés volontaires pour surveiller l’érosion sur les huit kilomètres de plages de la commune. Des données qui vont alimenter une étude scientifique mais permettre aussi d’envisager des actions futures pour faire face à cette érosion. #IlsOntLaSolution
"On installe le téléphone dans le petit ustensile, clic, et voilà la photo est prise". Marc Geinoz est l’un des dix habitants de Saint-Brévin-les-Pins à s’être porté volontaire pour devenir "vigie du littoral". Le petit ustensile, comme il l’appelle, c’est un poste d’observation. Neuf ont été installés sur les huit kilomètres de côtes de la commune. Ils permettent de réaliser la même photo dans le même axe de prise de vue tous les six mois pour observer l’évolution du littoral.
"On est dans l'eau quasiment toute l'année et on observe que les bancs de sable bougent de plus en plus, que les dunes se déplacent, et on se dit qu’à un moment, ça va poser quelques problèmes. Donc c’est très bien de faire quelque chose."
Marc GeinozVigie du littoral
Décriptées par des chercheurs
Le concept des vigies du littoral est né en Australie, repris depuis dans beaucoup de pays confrontés à la montée des eaux qui grignote inexorablement le trait de côte. À Saint-Brévin comme ailleurs, il faut choisir des lieux d’observation stratégiques, qui sont en constante évolution, au gré des courants, de la houle ou des tempêtes. Toutes les photos prises par les vigies alimentent des fiches de suivi qui permettront de mieux comprendre les phénomènes qui conduisent à cette érosion.
"Ces photos sont compilées sur un site à la mairie, et sont observées par des scientifiques, notamment de l’université de Nantes, qui pourront évaluer le trait de côte. D’autres part, ces photos seront aussi regardées par les services techniques pour appréhender les actions nécessaires à la protection du littoral", explique Jean-François Golhen, conseiller municipal de Saint-Brévin-les-Pins, délégué à la Mer et au Littoral.
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