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En Bretagne, les invendus des pharmacies redistribués aux associations

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La chasse au gaspi dans les pharmacies
La chasse au gaspi dans les pharmacies La chasse au gaspi dans les pharmacies (FTR)
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Une jeune entrepreneuse fait la chasse au gaspi dans les officines. Elle récupère les articles de parapharmacie proches de la date de péremption. Des produits de première nécessité offerts ensuite à des personnes dans le besoin. #IlsOntLaSolution

La tournée des pharmacies 

Ce jour-là, la récolte a encore été bonne pour Gwenaëlle Fichel, 37 ans. Après son passage dans une pharmacie de Saint-Renan, dans le Finistère, elle repart avec deux bacs pleins. A l’intérieur, des produits de premier secours, dermatologiques ou encore des compléments alimentaires. Tous ces articles sont encore utilisables. La date de péremption n’est pas dépassée. La jeune femme, qui a créé son entreprise N’en jetez plus, ne débourse rien. Elle est même payée pour débarrasser les pharmacies de ces encombrants produits en fin de vie. Car depuis janvier 2022, la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire) interdit de jeter tout invendu non-alimentaire. Cela concerne aussi les produits pharmaceutiques, excepté les médicaments. "Gwenaëlle nous aide à être dans la loi" explique Cassandra Gallou, préparatrice en pharmacie. "Ce n’est pas une perte sèche parce qu’on récupère 60 % de ce qu’on a donné par une réduction d’impôt" ajoute Armelle Belzon, pharmacienne

Une marchandise rare  

Aussitôt collectée, aussitôt distribuée. Le même jour, Gwenaëlle Fichel file aux Restos du cœur, ravis de récupérer des marchandises que les associations caritatives proposent rarement. "On n’a pas du tout ces produits-là", témoigne Françoise Guénan, responsable des Restos du coeur de Brest. Gwenaëlle Fichel a lancé cette activité fin 2022 en collaboration avec quatre pharmacies. Aujourd’hui, elle travaille avec une dizaine d’officines du Finistère, du Morbihan et des Côtes-d'Armor. Elle espère étendre ses collectes à d’autres départements. La loi AGEC est encore méconnue dans la profession, alors que la peine encourue peut aller jusqu’à 15 000 euros d’amende, par infraction constatée, si les produits sont jetés.

 

 

 

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