Cet article date de plus de deux ans.

En Haute-Savoie, l'équithérapie au chevet des femmes blessées par le cancer

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hope, l'équithérapie au chevet des femmes blessées par le cancer
Hope, l'équithérapie au chevet des femmes blessées par le cancer Hope, l'équithérapie au chevet des femmes blessées par le cancer (franceinfo:)
Article rédigé par franceinfo - Isabelle Pham
France Télévisions

Le centre Hope est née d'une expérience personnelle, celle traversée par Annabel Brourhant, une mère de famille, excellente cavalière percutée par un cancer à 47 ans. Sa passion pour l'équitation lui a permis de dépasser la maladie, le cheval est devenu sa résilience.

Sa relation fusionnelle avec le cheval date de ses 9 ans. Annabel a aujourd'hui 52 ans. De son amour inconditionnel des chevaux est née sa solution pour aider les patientes à remettre le pied à l'étrier. En Haute-Savoie, à Saint-Cergues, alors qu'elle est en rémission, elle rachète le château de Neydens et concrétise enfin, son rêve, monter sa propre écurie, avec un objectif : la résilience pour ses soeurs de combat.

En 2017, Annabel créé Hope. Ce centre d'équithérapie situé à Saint-Cergues accueille des centaines de femmes en traitement, elles bénéficient de stages entièrement gratuits. Cette structure innovante est conçue pour accompagner des centaines de patientes en cours ou en fin de traitements. Pour aider ces femmes, Annabel est soutenue par son oncologue au Centre Léon Bérard, Nicolas Chopin. Ensemble, ils se lancent dans un projet alliant équithérapie et cancer. 

Le cheval représente le cocon familial

Aujourd'hui, beaucoup de femmes atteintes d'un cancer n'osent plus sortir, conduire, vivre tout simplement. Une patiente sur deux ne reprend jamais le travail, traumatisée par la maladie. Ces mères de famille, femmes actives, qui ont fait face pendant des mois ou des années aux traitements, à la chirurgie, s'écroulent au moment de la rémission. C'est là que Hope intervient pour les remettre dans le mouvement grâce à l'équithérapie.

Cette méthode part du principe que le cheval ne juge pas, qu'il représente l'autorité, la figure du père, un refuge, un allié. Contre l'animal, la patiente est dans le moment présent, elle lâche prise et se laisse bercer par sa respiration. Anne Lalliard, l'équithérapeuthe de Saint-Cergues, parle de contamination émotionnelle.

Plus de 500 patientes ont participé aux stages de Hope, un peu partout en France. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.