Jean-Claude Marin a été nommé mercredi en conseil des ministres procureur général près la Cour de cassation
Le ministre de la Justice Michel Mercier avait proposé le 6 juillet l'ex-procureur de la République du TGI de Paris pour ce poste vacant depuis le départ à la retraite de Jean-Louis Nadal, fin juin.
M.Marin pourrait avoir à gérer comme premier dossier une enquête sur le rôle présumé de Christine Lagarde dans le règlement de l'affaire Bernard Tapie.
Le Conseil supérieur de la magistrature avait auditionné début juillet quatre candidats au remplacement de Jean-Louis Nadal, en retraite depuis le 30 juin. Selon plusieurs médias, il s'agissait de Jean-Claude Marin, de François Faletti, procureur général de Paris, de Cécile Petit, première avocate à la Cour de cassation, et Gilbert Azibert, ancien secrétaire général de la Chancellerie.
Habile politique et expert en affaires financières
Jean-Claude Marin, 61 ans, décrit comme fin juriste et expert des affaires financières, est décrit par son entourage comme un homme affable et à l'écoute. Classé à droite, il est jugé habile politique, ayant réussi à se maintenir pendant six ans à la tête du parquet de Paris.
Il a entamé sa carrière au parquet de Pontoise, dans le Val-d'Oise, en 1977, a rejoint le parquet de Paris en 1988 pour devenir en janvier 1995 procureur adjoint de Paris.
En 2002, il est devenu directeur des affaires criminelles et des grâces du ministère de la Justice et a pris en 2004 le poste de procureur de Paris, où il a incarné un pouvoir accru et parfois contesté du parquet dans la procédure pénale. Il incarne surtout un parquet multipliant les enquêtes préliminaires qu'il pilote complètement, au détriment des informations judiciaires confiées aux juges d'instruction.
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