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Jean-Marc Rouillan, en semi-liberté, est sorti jeudi de prison pour travailler dans une maison d'édition à Marseille

Le leader de l'ex-groupe armé d'extrême-gauche Action Directe, qui était aux Baumettes, garde un bracelet électronique.Sous ce régime (novembre 2007-octobre 2008), il était retourné en prison après avoir déclaré à L'Express qu'il ne "crachait" pas sur tout ce qu'il avait fait à l'époque d'Action directe.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-Marc Rouillan (AFP/Michel Gangne)

Le leader de l'ex-groupe armé d'extrême-gauche Action Directe, qui était aux Baumettes, garde un bracelet électronique.

Sous ce régime (novembre 2007-octobre 2008), il était retourné en prison après avoir déclaré à L'Express qu'il ne "crachait" pas sur tout ce qu'il avait fait à l'époque d'Action directe.

Jean-Marc Rouillan, 58 ans, avait quitté mercredi la prison de Muret (Haute-Garonne) pour rejoindre, selon un agent pénitentiaire, la prison des Baumettes, à Marseille, où il a été placé sous bracelet électronique.

Equipé de ce dispositif de contrôle de la semi-liberté, il pourra travailler pour la maison d'édition Agone et en dehors des heures de travail (nuits et week-ends), et sera tenu de rester dans l'appartement que son employeur met à sa disposition.

Après un an de semi-liberté, il pourra demander une libération conditionnelle. De novembre 2007 à octobre 2008, son régime de semi-liberté s'exerçait selon des modalités plus strictes, car il dormait et passait ses week-ends en prison.

Les éditions Agone, qui ont déjà publié sept ouvrages de Jean-Marc Rouillan , avaient déjà employé l'ancien activiste pendant quelques mois à partir de fin 2007, en mettant en avant leur volonté d'offrir une aide à la réinsertion d'un détenu.

Cette maison d'édition pratique l'auto-gestion et l'égalité des salaires au sein de son équipe. Lors de son précédent passage chez Agone, Jean-Marc Rouillan était notamment chargé de la relecture et de la révision des textes, de recherches et de rédaction d'annexes.

Deux autres membres du noyau dur d'Action directe - Nathalie Ménigon et Georges Cipriani - sont en liberté conditionnelle. Joëlle Aubron, qui avait bénéficié en 2004 d'une suspension de peine pour raison médicale, est morte en 2006.

Les quatre membres du groupuscule d'extrême-gauche avaient été arrêtés en février 1987 et condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement, René Audran (1985) et du PDG de Renault, Georges Besse (1986).

Georges Cipriani, sorti début mai de la prison d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin, vit à Strasbourg où il travaille pour la Banque alimentaire, alors que Nathalie Ménigon, ex-femme de Jean-Marc Rouillan, vit dans un petit village de Haute-Garonne depuis 2008.

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