Elle avait participé à la dérive jihadiste de son fils : "Mamie Jihad" jugée à Paris
Surnommée "Mamie Jihad", Christine Rivière, 51 ans, est jugée jeudi 5 octobre à Paris. Par amour maternel et conviction, elle avait notamment financé les activités jihadistes de son fils, radicalisé et arrêté en Turquie.
Christine Rivière, 51 ans est jugée jeudi 5 et vendredi 6 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Surnommée "Mamie Jihad", elle devra s'expliquer sur plusieurs voyages en Syrie en 2013 et 2014. Originaire de Troyes, dans l'Aube, cette femme avait participé, par amour maternel et par conviction, à la dérive jihadiste de son fils.
Elle n'empêchera pas son fils de rejoindre la Syrie
Contrairement à d'autres proches de jeunes islamistes radicaux, Christine Rivière n'a jamais essayé d'empêcher son fils Tyler, de rejoindre les groupes armés en Syrie. Dès le premier contact de son fils avec la mouvance salafiste, elle adhère ainsi immédiatement à la cause qu’il embrasse. Aussi, quand Tyler, à 21 ans, après une rapide conversion à l'islam radical, arrive en Syrie en 2013, sa mère le rejoint très vite. Elle y effectuera trois séjours avant d’être arrêtée en France un an plus tard.
Photographiée les armes à la main
Entretemps, convertie par Tyler dont elle finance les activités, elle se soumet à toutes les règles édictées par l'Etat islamique, participe à la propagande du groupe sur les réseaux sociaux. Et se fait photographier à plusieurs reprises les armes à la main. Trois ans après son incarcération, Christine Rivière est la doyenne de la trentaine de femmes revenues de Syrie et emprisonnées en France, d'où son surnom de "Mamie Jihad". Tyler, lui, est revenu vivant de Syrie. Arrêté en Turquie, il a été extradé en juillet 2015 et n'a pas encore été jugé.
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