La jihadiste française Emilie König accusée de violences psychologiques et physiques sur ses enfants

Le conseil départemental du Morbihan, qui a la charge des trois enfants, a déposé plainte contre l'ancienne recruteuse du groupe terroriste Etat islamique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
La jihadiste française Emilie König, le 8 janvier 2018, alors aux mains des forces kurdes, dans le camp de prisonniers de Roj (Syrie). (YPG PRESS OFFICE / AFP)

Le conseil départemental du Morbihan, tuteur des trois enfants mineurs de la jihadiste Emilie König actuellement incarcérée en France, a porté plainte contre cette dernière pour des violences psychologiques et physiques dénoncées par ses enfants, rapatriés en 2021. Selon l'avocat du département, l'aîné a "confié à son assistante sociale que sa mère lui a appris à couper des têtes et lancer des grenades".

Désormais âgés de 7 et 9 ans, les enfants d'Emilie König relèvent de la tutelle du conseil départemental du Morbihan et de l'aide sociale à l'enfance (ASE). Ils souffrent de troubles anxieux et se sont confiés à divers psychologues, psychiatres et éducateurs, a révélé Le Parisien.

Emilie König, âgée de 39 ans et désormais incarcérée à Rennes, était partie en Syrie en 2012. Elle est accusée d'avoir joué le rôle de recruteuse pour l'organisation terroriste Etat islamique. Capturée par les forces kurdes en 2017, cette fille de gendarme originaire de Lorient avait été rapatriée en France en juillet 2022 et mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Un signalement effectué dès mai 2023

Emilie König a donné naissance à trois enfants lors de son séjour en Syrie, un garçon aujourd'hui âgé de 9 ans et des jumelles âgées de 7 ans. "Dès leur arrivée sur le territoire français, les enfants ont livré des éléments sur leur histoire traumatique" aux spécialistes qui les prenaient en charge, souligne la plainte, transmise le 19 septembre au parquet de Paris et au Parquet national antiterroriste (Pnat), que l'AFP a pu consulter.

Le Conseil départemental du Morbihan avait dès le mois de mai 2023 fait un signalement à la justice sur les "violences physiques et psychologiques" infligées par leur mère ainsi que des "scènes d'effroi" auxquelles ils auraient assisté.

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