Retour de jihadistes présumés : une enquête administrative ouverte sur le cafouillage
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé une enquête administrative sur l'imbroglio qui a accompagné le retour en France de trois jihadistes présumés.
Le cafouillage qui a accompagné le retour en France de trois jihadistes présumés n'a pas fini de faire des vagues. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé une enquête administrative, mercredi 24 septembre. Le groupe UMP à l'Assemblée nationale, lui, a réclamé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'interpellation manquée des trois hommes, dont le beau-frère de Mohamed Merah.
Les trois suspects, qui auraient séjourné en Syrie, devaient être interpellés à leur arrivée à Orly en provenance de Turquie, mais l'interpellation n'a jamais eu lieu. Ils vont finalement se rendre d'eux-mêmes dans la journée à la gendarmerie du Caylar (Hérault), selon leur avocat.
Eric Ciotti dénonce un "cafouillage incompréhensible"
Le député UMP Eric Ciotti, qui a déposé la demande de commission d'enquête, a dénoncé des "dysfonctionnements". "Alors que nos compatriotes ont besoin de se sentir en sécurité compte tenu de la menace terroriste qui pèse sur notre pays, je tiens à dénoncer avec force le cafouillage incompréhensible et intolérable, créé hier par le gouvernement, autour du retour de Syrie de trois présumés jihadistes français", écrit-il dans un communiqué.
"Non seulement ces trois personnes, arrêtées fin août en Turquie et soupçonnées d'appartenir à une filière de recrutement jihadiste, n'ont pas été interpellées à leur arrivée en France contrairement à ce qu'avait annoncé le ministère de l'Intérieur, mais surtout, leur entrée sur le territoire national n'a déclenché aucune alerte suite à une défaillance vraisemblable du système Cheops dans le contrôle des passeports", ajoute-t-il.
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