L'adolescent de 14 ans qui a frappé à mort une collégienne, lundi à Florensac a été mis en examen mercredi et écroué
Motifs: coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Que la victime soit une mineure de moins de 15 ans est une circonstance aggravante, selon le procureur de Béziers.
Carla est morte lundi après avoir été frappée à la sortie de son établissement par le frère d'une de ses amies avec laquelle elle était en conflit pour un dépit amoureux.
La collégienne est décédée des suites des coups qui lui ont été portés et non de la chute qu'ils ont entraînée, avait affirmé mardi le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé, en évoquant les premières conclusions de l'enquête.
L'auteur des coups, mineur, risque dix ans de réclusion criminelle d'après Patrick Mathé. Il a été écroué mercredi à la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn). Le parquet avait demandé son placement en détention, "dans un centre adapté".
"Il résulte très clairement de l'autopsie qu'au moins un des deux coups de poing sous le menton, un uppercut, a entraîné un déplacement de la première vertèbre qui a conduit à un arrachement des vaisseaux et une hémorragie, l'hémorragie ayant entraîné quant à elle les premiers arrêts cardiaques, puis l'arrêt cardiaque définitif", a expliqué M. Mathé.
Le parquet a finalement choisi de ne pas retenir la qualification d'homicide volontaire, qui avait été envisagée en raison de la violence du choc, car "les éléments du dossier aujourd'hui permettent de penser qu'il n'a eu la volonté de tuer à aucun moment, avant, au moment de la commission des faits ou après".
Le jeune garçon auteur des coups avait été placé en garde à vue après s'être rendu à la gendarmerie. L'agresseur, qui aura 15 ans en juillet, est scolarisé à Sète en BEP mécanique et domicilié à Florensac.
Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, a évoqué une "bagarre qui a mal tourné" devant "un établissement scolaire tranquille", "pas réputé difficile", mardi matin sur Europe 1. "Il y a eu altercation (...) pour des raisons sentimentales", a rappelé Luc Chatel. "Il y a eu une bagarre et cette jeune fille est tombée fortement par terre." Il a ajouté: "Il y avait des assistants d'éducation à la sortie de ce collège qui ont essayé de s'interposer (...) et qui malheureusement n'ont pu faire grand-chose."
Lundi, Luc Chatel a demandé au recteur et à l'inspecteur d'académie de mettre en place une cellule d'écoute.
Patrick Mathé, évoquant l'agression, a évoqué lundi un "acte inacceptable", commis a priori "à mains nues, sans arme".
Elève en classe de 5e à Florensac, commune de la périphérie de Béziers, la victime aurait récemment porté plainte contre une autre collégienne, avec laquelle elle était en conflit depuis plusieurs jours. C'est le frère aîné de cette dernière qui est venu la frapper.
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