L'hôtel parisien le Ritz va fermer plus de 2 ans pour travaux. Son personnel est mis à la porte.
L'hôtel de luxe de la place Vendôme à Paris va fermer ses portes "à l'été 2012" pour 27 mois de travaux et se séparer de ses 500 salariés.
L'hôtel de Luxe va entreprendre des travaux de rénovations nécessaires du fait d'une concurrence de plus en plus accrue. Il n'avait pas subi de rénovation depuis 1979. L'établissement est classé 5 étoiles mais le label Palace, récemment décerné à neuf hôtels très haut de gamme pour ses 160 chambres et suites, proposées à partir de 850 euros la nuit, ne lui a pas été décerné.
La fermeture, qui concerne aussi le restaurant L'Espadon (2 étoiles) et l'école de cuisine Ritz Escoffier, devrait intervenir "à l'été 2012" et durer "27 mois". Le montant des travaux n'a pas été communiqué. L'hôtel du milliardaire égyptien Mohammed Al Fayed a besoin de se refaire une beauté, selon de nombreux professionnels de l'hôtellerie.
Pour Franck J. Klein, président du Ritz, l'objectif est "double : perpétuer la tradition d'excellence instaurée par son fondateur César Ritz en 1889, et assurer aux salariés un accompagnement personnalisé" pour les aider.
Seulement "une trentaine d'emplois", sur presque 500, seront conservés pour gérer l'hôtel durant la fermeture. Le délégué syndical CFDT du Ritz, Jacques Lebreton, a réclamé "du chômage partiel pour l'ensemble des salariés afin de leur permettre de réintégrer l'entreprise après les travaux", dont il a admis la nécessité. "On sent que la direction veut licencier le personnel, tout raser, pour refaire du neuf avec des nouvelles personnes", a déploré M. Lebreton, ajoutant que la direction "ne (donnait) pas l'impression de vouloir préserver les emplois". Les syndicats n'ont pas encore prévu d'actions destinées à appuyer leurs revendications.
Cette "rénovation sans précédent", selon les termes du Ritz , est d'autant plus nécessaire que le paysage de l'hôtellerie de luxe à Paris est bouleversé par l'arrivée de nouveaux acteurs, de grands noms asiatiques de l'hébergement haut-de-gamme, jusqu'ici absents de la capitale. Par exemple, la chaîne singapourienne Raffles s'est installée en octobre 2010 au Royal Monceau (VIIIe) après plus de deux ans de travaux et la hong-kongaise Shangri-La a ouvert, près de la place d'Iéna, dans un ancien hôtel particulier de Roland Bonaparte, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel.
De plus, un établissement Mandarin Oriental s'est installé, près de la place Vendôme au début de l'été. Enfin un hôtel à l'enseigne Peninsula, également prévu pour arborer 5 étoiles, doit ouvrir en 2012. D'autres établissements devraient eux aussi commencer des travaux de rénovations comme le Plaza Athénée, avenue George V, ou encore l'hôtel de Crillon, place de la Concorde.
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