La CGT et FO boycottent la seconde journée de la conférence sociale
Les deux syndicats ont très mal pris les récentes décisions du Premier ministre sur le report partiel du compte pénibilité et sa proposition d'une simplification du code du Travail.
La troisième conférence sociale du quinquennat de François Hollande s'ouvre sur un coup dur, lundi 7 juillet, avec la défection de deux invités de taille : Force ouvrière (FO) et la CGT (Confédération générale du travail). Les deux syndicats ont décidé de boycotter la seconde journée de ce grand rendez-vous social, mardi.
Les représentants de FO et de la CGT ne prendront donc pas part aux sept tables rondes prévues autour de onze ministres, ni au discours de clôture du Premier ministre dans l'après-midi de mardi. En "colère" contre Manuel Valls, qu'il accuse de "mépris" à l'égard des syndicats, Jean-Claude Mailly est décidé à "marquer le coup". Le secrétaire général de FO dénonce "un vrai bug du dialogue social". Pour Thierry Lepaon, leader de la CGT, le discours de Valls "ne mérite pas notre présence à ses côtés". Ce boycott des principales organisations syndicales intervient après les décisions annoncées mardi 1er juillet par Matignon, sans les avertir.
Contre le "pacte d'austérité"
Pour les syndicats, les motifs de mécontentement s'accumulent. La CGT et FO, opposés depuis le début au pacte de responsabilité, qu'ils ont rebaptisé "pacte d'austérité", ont très mal pris la volonté du Premier ministre de simplifier du code du Travail. Ils sont également opposés au report à 2016 du compte pénibilité, mesure phare de la réforme des retraites rejetée par les organisations patronales.
En revanche, considérant qu'il s'agit d'un "acte républicain", la centrale de Thierry Lepaon, comme celle de Jean-Claude Mailly, a maintenu sa présence à la réunion à huis clos avec François Hollande et les autres organisations syndicales et patronales représentatives. Les syndicats réformistes, CFDT, CFTC, CFE-CGC, restent, de leur côté, fidèles au rendez-vous.
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