La Commission nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS) met en cause l'utilisation de "flashball" par la police
Cette prise de position fait suite à un rapport sur des heurts qui avaient opposé en juillet à Montreuil des membres de forces de l'ordre et des manifestants dont l'AFP a eu copie mercredi.
Le 8 juillet 2009, lors d'une manifestation, un des participants avait perdu un oeil à la suite d'un tir de "flashball" par un membre des forces de l'ordre.
Un policier de la Brigade anti-criminalité avait été mis en examen fin septembre pour "violences volontaires", suite aux faits. La CNDS, autorité indépendante veillant au respect de la déontologie par les professions de sécurité, souhaite "l'engagement de poursuites disciplinaires à l'encontre du lieutenant et du gardien de la paix en raison des manquements professionnels graves relevés à leur encontre".
La commission recommande "de ne pas utiliser cette arme lors de manifestations sur la voie publique, hors les cas très exceptionnels qu'il conviendrait de définir très strictement".
Elle met en cause "l'imprécision des trajectoires des tirs de "flashball " qui rendent inutiles les conseils d'utilisation théoriques et la gravité comme l'irréversibilité des dommages collatéraux manifestement inévitables qu'ils occasionnent".
Pour la CNDS, "même si le tireur respecte (...) la doctrine d'emploi technique", le "flashball " présente "un degré de dangerosité totalement disproportionné au regard des buts en vue desquels (il) a été conçu".
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