La justice a ordonné vendredi aux fournisseurs français d'empêcher l'accès à ce site qui fiche policiers et gendarmes.
Le site internet Copwatch était dans le viseur du ministère de l"Intérieur depuis plusieurs jours. Le tribunal des référés de Paris a finalement tranché : les fournisseurs d"accès à internet devront empêcher leurs clients français de surfer sur ce site qui se voulait un outil de la « lutte contre les violences policières. »
La décision du tribunal s"adresse à Free, France Telecom, SFR, Bouygues Telecom, Numericable et Darty Telecom. Ce blocage, poursuit le tribunal, devra être maintenu "jusqu'à ce que soit rendue une décision définitive statuant sur les deux plaintes déposées le 4 octobre 2011 par le ministre de l'Intérieur contre X pour injures et diffamation envers des fonctionnaires de police et l'administration".
En revanche, il reviendra au ministre de "rembourser" aux fournisseurs d'accès "les coûts afférents à la mesure de blocage du site sur présentation par elle des factures correspondantes". "Nous sommes très contents de cette décision", a immédiatement réagi l'avocate du syndicat Alliance, Me Delphine des Villettes, rappelant que les policiers étaient "très inquiets de cette menace qui pesait sur eux".
"Je me réjouis de la décision de justice qui correspond à ce que demandait notre syndicat. Les magistrats ont parfaitement analysé la situation : ce site portant atteinte à l'intégrité des policiers, et pris la bonne décision. L'ensemble des policiers ne peuvent que s'en satisfaire", a de son côté réagi le secrétaire général du syndicat, Jean-Claude Delage.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.