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La ministre de l'Ecologie a ordonné mardi la fermeture des plages où les algues vertes ne pouvaient pas être ramassées

Après la mort de sangliers en juillet en Bretagne, "la priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection: aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée" a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.Elle s'exprimait en marge d'un déplacement à Arromanches-les-Bains.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Après la mort de sangliers en juillet en Bretagne, "la priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection: aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée" a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.

Elle s'exprimait en marge d'un déplacement à Arromanches-les-Bains.

"C'était la norme. C'est une exigence que j'ai réaffirmée de manière très très stricte après avoir reçu les analyses", dont les résultats ont été rendus publics dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-elle souligné.

"Les analyses tendent à montrer que c'est vraiment l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues qui est la cause majeure" du décès de 36 sangliers survenue en juillet dans l'estuaire du Gouessant (Ille-et-Vilaine), a reconnu la ministre.

La fermeture des plages où le ramassage des algues ne peut pas être assuré était l'une des mesures d'urgence réclamées par les écologistes et les scientifiques pour éviter tout drame humain.

Le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, a estimé qu'"une cinquantaine de plages" pourraient être concernées sur le littoral breton.

Un plan Algues vertes
La ministre a également souligné la nécessité de réduire les rejets azotés qui favorisent la prolifération des algues. "Un jour il faut que ça s'arrête. Ca fait 20 ou 30 ans que ça dure. Là dessus, l'urgence c'est la mise en oeuvre du plan algues vertes", a-t-elle
déclaré.

Initié l'an passé, ce plan qui concerne huit baies et doit conduire "des centaines d'exploitations à se transformer", "doit être signé en septembre" pour la baie de Saint-Brieuc, a ajouté Nathalie Kosciusko-Morizet.

Il s'agit d'un plan sur plusieurs années dans lequel "il y a quelques
conversions en bio. Il y a aussi des conversions dans des systèmes moins impactants en nitrates", a-t-elle détaillé.

"L'agriculture a une part importante dans les nitrates qui sont produits en Bretagne et se retrouve dans les rivières", a relevé la ministre, mais il faut du temps pour modifier un système de production qui existe "depuis des décennies" et il faut trouver "un équilibre" notamment avec le tourisme.

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