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La vingtaine de Tunisiens chassés des Buttes-Chaumont ont passé une nouvelle nuit dehors mercredi soir

C'était la septième depuis leur expulsion le 16 juin d'un immeuble situé au 36 rue Botzaris (19e arrondissement), qu'ils occupaient depuis le 31 mai.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
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Jeunes migrants tunisiens près de la porte de la Villette, 27 avril 2011 (AFP/THOMAS SAMSON)

C'était la septième depuis leur expulsion le 16 juin d'un immeuble situé au 36 rue Botzaris (19e arrondissement), qu'ils occupaient depuis le 31 mai.

Ils en ont été expulsés sur demande de l'ambassade de Tunisie car cet ancien foyer pour étudiants est une propriété de l'État tunisien. Il hébergeait jusqu'à la chute du régime de Zine Ben Ali la section française du RCD, le parti de l'ancien président renversé le 14 janvier dernier.

Des archives "sensibles" rue Botzaris

Or les personnes présentes sur place ont trouvé des archives "sensibles", retraçant de multiples opérations ordonnées par le régime Ben Ali. Selon Marianne 2, il y avait là "une masse colossale de documents potentiellement compromettants".

Toujours selon Marianne2.fr, un juge d'instruction s'apprêtait à perquisitionner les locaux à la suite d'une information judiciaire contre X visant Zine Ben Ali pour blanchiment d'argent en bande organisée. Mais l'ambassade de Tunisie a demandé et obtenu l'évacuation du bâtiment, ce qui pourrait empêcher toute mesure d'instruction judiciaire française sur cette affaire.

Une chaîne de solidarité s'est organisée via Twitter
Depuis leur expulsion du bâtiment, les jeunes réfugiés venus de l'île italienne de Lampedusa passent leurs nuits dehors, dans des conditions difficiles. Aucune solution de substitution n'a été trouvée, ni par la Mairie de Paris, ni par l'ambassade de Tunisie.

Depuis plusieurs jours, pour leur fournir vivres et couvertures, une chaîne de solidarité s'est organisée via Twitter (voir la catégorie et les comptes twitter, entre autres, de et ). Une solidarité qui comporte des risques puisque , qui a passé plusieurs nuits avec les migrants, a décidé de ne plus dormir sur place, après avoir été menacé.

Les internautes ont interpellé les politiques, sans succès pour l'instant. Dans un communiqué, le Parti de gauche "désapprouve la position du gouvernement provisoire de Tunisie" (pour avoir demandé l'évacuation de la rue de Botzaris).

Du côté des grands médias, Guy Birenbaum avait été le premier à réagir mardi matin sur Europe 1 après être passé voir les jeunes migrants.


Solidarité webo-tunisienne par Europe1fr

>> Lire aussi : Les Tunisiens de Botzaris embarqués par la police (sur le blog Ménilmontant, mais oui madame...)

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