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Le garde des Sceaux a proposé son directeur de cabinet pour le poste de procureur de la République de Paris.

Le poste de procureur de la République de Paris était vacant depuis le 16 septembre, date du départ de son dernier occupant, Jean-Claude Marin, devenu procureur général près de la cour de cassation.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-François Molins, directeur de cabinet du Garde des Sceaux, ici à Bobigny, en 2006. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Le poste de procureur de la République de Paris était vacant depuis le 16 septembre, date du départ de son dernier occupant, Jean-Claude Marin, devenu procureur général près de la cour de cassation.

Samedi, le porte-parole du ministère de la Justice a confirmé que Michel Mercier a soumis la candidature de François Molins au Conseil supérieur de la magistrature, « dans un projet de mouvement plus global de près de 300 magistrats ».

François Molins, 58 ans, était depuis juin 2009 directeur de cabinet du garde des Sceaux, d'abord de Michèle Alliot-Marie (2009-2010) puis de M. Mercier (depuis novembre 2010). Il a effectué l'essentiel de sa carrière au sein ou à la tête de plusieurs parquets de France.

Dans un communiqué samedi annonçant la décision du garde de Sceaux, le SM a critiqué le fait que M. Mercier propose son propre directeur de cabinet, parlant de "verrouillage" au moment "où éclosent" des affaires sensibles pour le pouvoir. "Les qualités de l'homme ne sont pas en cause. Ce qui l'est, en revanche, c'est sa proximité avec le pouvoir exécutif, objectivée par les fonctions de numéro un du cabinet du ministre de la Justice", selon le syndicat.

"Le fait que ce pouvoir, quelques semaines après avoir annoncé son intention de nommer une de ses proches à Bordeaux où sont instruites les affaires dites Bettencourt, récidive désormais en préemptant le poste de procureur de la République de Paris, sonne comme un signal très inquiétant de verrouillage, au moment où éclosent plusieurs affaires susceptibles de mettre en cause des personnalités très proches de la présidence de la République", a-t-il ajouté.

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