Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande aux policiers de "limiter l'usage de la force au strict nécessaire"
"Compte tenu de la spécificité de ce type de manifestations, j'attire votre attention sur la nécessité d'être particulièrement vigilants sur les conditions d'intervention et de limiter l'usage de la force au strict nécessaire", a écrit le ministre aux préfets.
La police fait l'objet de critique après des violences lors de manifestations de lycéens.
"Lors de manifestations, les forces de l'ordre utiliseront systématiquement des moyens photo ou vidéo comme éléments de preuves" pour d'éventuelles poursuites judiciaires, a poursuivi M. Hortefeux.
Jeudi, lors d'affrontements opposant jeunes et policiers devant le lycée Jean-Jaurès de Montreuil, un lycéen de 16 ans a reçu un tir de flash-ball en plein visage, faisant craindre la perte d'un oeil. Il a dû subir une opération vendredi matin pour sauver son oeil, a indiqué vendredi Dominique Voynet, maire de Montreuil.
Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a quant à lui donné l'instruction aux forces de police de ne plus tirer avec des flash-balls. Information annoncée à la presse par le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda, après les .
"Consigne a été donnée par le préfet de police de Paris, dans la foulée de l'incident de Montreuil, de ne plus utiliser le flash-ball", a déclaré M. Strzoda, précisant que cette instruction a été donnée à 11h00 jeudi.
Outre la capitale, la consigne s'étend aux trois départements de la petite couronne sur lesquels le préfet de police de Paris a autorité : Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne.
Avant de préférer en interdire l'usage, le préfet de Paris avait rappelé à ses équipes les conditions "restrictives" d'utilisation du flash-ball. Selon la législation, le flash-ball ne peut être utilisé qu'en cas de légitime défense et sans "disproportion entre les moyens de défense et la gravité de l'atteinte".
Jeudi, en revanche, le ton était plus ferme. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait appelé les parents des jeunes manifestants à prendre "leurs responsabilités".
"Il peut arriver que des groupes de casseurs se mêlent à des groupes de jeunes, comme cela a été le cas ces derniers jours à Meaux (Seine-et-Marne)", avait averti le ministre de l'Intérieur, laissant entendre que les conséquences de telles intrusions n'étaient pas à mettre au débit des forces de l'ordre.
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