Le projet de loi sur les retraites, connu depuis la mi juin, a été présenté ce mardi en Conseil des ministres
Dans son intervention télévisée lundi soir, le chef de l'Etat a réaffirmé les fondamentaux du texte: un recul de l'âge légal de départ à 62 ans et un alignement du taux de cotisation des fonctionnaires sur celui du privé.
Les syndicats ont prévu de manifester mardi contre ce texte qui sera examiné en séance plénière à l'Assemblée, le 6 septembre.
Sept organisations (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires et FO) appellent leurs adhérents à se rassembler pour exprimer leur désaccord avec ce projet, construit autour du recul de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ à la reraite.
La plupart des dirigeants nationaux seront présents à une réunion symbolique devant le ministère du Travail à Paris, comme Bernard Thibault pour la CGT, François Chérèque pour la CFDT ou Alain Olive pour l'Unsa.
"On ne fera pas de cadeau à M. Woerth ministre du travail. Nous sommes opposés à la réforme, il n'est pas question que nous soyons conciliants avec M. Woerth sur ce sujet", a assuré François Chérèque mardi sur Europe 1, qualifiant la réfome de "mauvaise et injuste".
Des rassemblements sont également prévus dans différentes villes de province, par l'ensemble des syndicats y compris FO, qui s'est associé à l'intersyndicale qui a appelé à une journée d'action lors de la présentation du projet de loi au Parlement, le 7 septembre.
Les principales mesures du texte
Outre ce report et alignement du taux de cotisation des fonctionnaires sur celui du privé, le texte prévoit de nouvelles recettes à hauteur de 4 milliards d'euros par an.
Objectif: revenir à l'équilibre financier du système d'ici 2018, avec un effort de redressement qui aura atteint près de 30 milliards d'euros par an en 2020.
La gauche et les syndicats contestent vivement l'équilibre de cette réforme, qui pèse essentiellement, selon eux, sur les salariés : ils rejettent en particulier (sauf la CFE-CGC) le recul de l'âge de départ et jugent trop faible le montant des nouvelles recettes prévues.
Mais malgré une contestation qui est montée d'un cran, avec entre 797.000 et 2 millions de personnes (selon les sources) dans la rue le 24 juin, Nicolas Sarkozy est jusque-là resté inflexible sur l'ossature de son texte, et notamment sur les mesures d'âge.
"Je dis: les 62 ans, nous n'y toucherons pas. Je dis : l'équilibre des cotisations public/privé, c'est une question de justice. On ne peut pas y toucher", a réaffirmé Nicolas Sarkozy lundi soir.
Les marges de manoeuvre
Le chef de l'Etat a listé trois domaines sur lesquels il restait ouvert à de possibles évolutions: la prise en compte de la "pénibilité", le dispositif de départs anticipés pour ceux qui ont commencé à travaillé avant 18 ans, et le cas particulier des polypensionnés, ces assurés pénalisés parce qu'ils relèvent de plusieurs régimes de retraite.
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