Les juges chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi ont demandé de pouvoir enquêter sur des faits après 1995.
Cette demande a été faite auprès du parquet par les juges chargés du volet financier de l'enquête. Les juges veulent enquêter sur une éventuelle corruption liée à des contrats d'armements après 1995 sous la présidence de Jacques Chirac.
Le parquet n'a pas encore donné suite à cette demande faite le 3 novembre.
C'est l'intermédiaire en armement, Ziad Takkiedine, soupçonné d'avoir joué un rôle clé comme intermédiaire dans les contrats d'armement en 1994 avec le Pakistan (Agosta) et avec l'Arabie Saoudite (Sawari II) qui a mis les juges sur la piste de commissions qui auraient perduré, selon lui, après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995 et dont lui-même auraient été écarté.
"Il n'y a pas eu d'arrêt de commissions, il n'y a pas eu rétrocommissions. Il y a eu un détournement de destinataires de ces commissions, non contractuels, cachés de tout le monde", avait déclaré M. Takieddine le 3 novembre, à l'issue de son audition chez les juges d'instruction.
"Aujourd'hui j'ai découvert que ce que je pensais avoir réglé l'a été d'une autre manière et dans mon dos", avait-il affirmé. Selon Le Monde, les affirmations de M. Takieddine ont été confortées par la découverte, en avril, d'un premier avenant au contrat Sawari II datant de mai 1997 et de trois autres avenants entre 1997 et 2000.
Lors d'auditions précédentes, M. Takieddine, qui a été mis en examen dans cette affaire, avait déjà dénoncé l'intervention de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin dans deux contrats d'armement avec l'Arabie Saoudite.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.