La tension ne retombe pas en Martinique : "Il y a un vrai sentiment de terreur" chez la population, témoigne la députée socialiste Béatrice Bellay
"Des violences entre les forces de l'ordre et des personnes sont en cours malheureusement" à Schoelcher et Case-Pilote en Martinique, à l'ouest de Fort-de-France, relate vendredi 25 octobre sur franceinfo la députée PS de Martinique, Béatrice Bellay, première secrétaire de la Fédération socialiste de Martinique. Le couvre-feu a été prolongé face à une nouvelle recrudescence de violences.
La tension ne retombe pas en Martinique en dépit de la signature d'un accord entre l'État et les acteurs économiques pour réduire la vie chère. La députée s'est rendue la semaine dernière à Fort-de-France pour rencontrer des commerçants et des habitants. "Ils ont peur de se déplacer, de ne pas pouvoir rentrer chez eux. Il y a un vrai sentiment aujourd'hui de terreur", témoigne-t-elle.
"Il y a en Martinique une véritable pauvreté que l'on ne peut nier et une cherté de la vie étouffante et insoutenable."
Béatrice Bellay, députée PSà franceinfo
Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), qui a lancé le mouvement contre la vie chère, demande que la baisse des prix concerne tous les biens alimentaires et pas seulement une catégorie de produits essentiels comme il est prévu dans l'accord. "Les réponses d'aujourd'hui ne peuvent pas satisfaire, c'est clair", estime Béatrice Bellay.
Mettre en place "la continuité territoriale", comme en Corse
La députée demande à l'État de mettre en place "la continuité territoriale telle qu'elle est organisée en Corse pour nos territoires". "Il s'agit de prendre en charge une partie du coût des transports de marchandises et de personnes parce que nous ne bénéficions d'aucune aide réelle pour cela", explique-t-elle.
Alors que Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, rencontre Michel Barnier, le Premier ministre vendredi à Matignon, Béatrice Bellay met en garde l'État : "Vous avez une certaine partie de la population qui, aujourd'hui, est prête à la terre brûlée. Les gens considèrent qu'ils n'ont plus rien à perdre".
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