Opération "Wuambushu" à Mayotte : la France espère "reprendre rapidement" les rotations de bateaux vers les Comores, annonce le préfet
Ce qu'il faut savoir
Les expulsions de migrants de l'opération "Wuambushu" sont-elles compromises ? Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a dit espérer, lundi 24 avril, "reprendre rapidement" les rotations de bateaux vers l'île comorienne d'Anjouan, alors que les Comores ont refusé l'accostage d'un navire transportant notamment des migrants en provenance de Mayotte."Les opérations (...) de lutte contre la délinquance et de lutte contre l'habitat insalubre, avec leurs conséquences sur l'immigration clandestine, on ne les arrêtera pas", a également déclaré le représentant de l'Etat.
> > Ce direct est terminé.
Les Comores refusent l'accostage de bateaux. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a déclaré à l'AFP le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud.
L'opération "Wuambushu". La France prévoit de déloger des migrants illégaux des bidonvilles du département français de Mayotte, dans l'océan Indien, et d'expulser les Comoriens présents illégalement sur le territoire vers l'île comorienne la plus proche, Anjouan, située à seulement 70 km. Quelque 1 800 policiers et gendarmes sont déjà à Mayotte pour l'opération baptisée "Wuambushu" (reprise, en mahorais) du ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.
Le département le plus pauvre de France. Mayotte, territoire français de l'océan Indien où se préparent des opérations de lutte contre l'immigration illégale et de destruction de bidonvilles, est le département le plus jeune et le plus pauvre de France, soumis à une importante pression migratoire. Selon l'Institut national des statistiques français, près de la moitié des 350 000 habitants de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers de l'île y sont nés.