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Violences à Mayotte : "On est au bord de la guerre civile", alerte la députée Estelle Youssouffa

La députée de Mayotte dénonce "la passivité du gouvernement, c'est de la non-assistance à population française en danger".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députéeEstelle Youssouffa prend la parole lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 19 juillet 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"On est au bord de la guerre civile", estime lundi 21 novembre sur franceinfo la députée de Mayotte Estelle Youssouffa. Après dix jours de violences sur l'île, elle décrit "l'horreur", "la barbarie" et "la terreur". "Des maisons ont été incendiées, des personnes ont été agressées et certaines amputées à la machette, alerte la députée. On découpe des gens qu'on dépose en morceaux sur les routes pour effrayer la population. Et ça marche ! La population veut prendre les armes pour se défendre."

Selon Estelle Youssouffa, tout a commencé "après l'assassinat d'un jeune homme et son village d'origine s'est lancé dans une vendetta". Selon elle, c'est "un drame annoncé" "On a l'impression d'être abandonné par les autorités parce que ça fait des années que Mayotte appelle à l'aide. Est-ce qu'on est des Français comme les autres ? Des familles entières quittent l'île, les investisseurs, les fonctionnaires. On est en train de tuer Mayotte dans l'indifférence générale."

La députée demande "un choc de souveraineté" et de "sécurité"

Estelle Youssouffa dénonce "la passivité du gouvernement, c'est de la non-assistance à population française en danger." La députée, qui s'était fait connaître lors du mouvement social de 2018 sur l'île, estime que l'"immigration clandestine est totalement liée à la violence" à Mayotte, où "plus de 50% de la population est étrangère et en grande majorité en situation irrégulière".

"Plus on reçoit la misère comorienne, plus on est dépassé. Tous nos services publics sont saturés. On a des milliers d'enfants, des mineurs étrangers isolés inexpulsables, d'adultes et qui sont en train de former des bandes qui sèment la terreur. Ils ont 12 ou 13 ans, se promènent avec des machettes, et tuent."

Estelle Youssouffa, députée de Mayotte

à franceinfo

Dénonçant "l'impunité totale pour la pour les barbares en culotte courte qui sèment la terreur à Mayotte", elle demande "un choc de souveraineté" et de "sécurité" : "On a besoin que l'État réinvestisse à Mayotte, que la République regagne le terrain et que la peur change de camp." Alors qu'une dizaine de policiers du Raid sont attendus mardi sur l'île, elle demande "des policiers", "des gendarmes", "le Raid", "le GIGN", .

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