Normandie : à la découverte d'une terre de lin

Comme la pluie et les maisons à colombages, le lin dessine les paysages de Normandie, où il est au moins cultivé depuis le Moyen-Âge. Mais pour apercevoir ces fleurs bleues et délicates, il faut souvent un coup de chance. Il faut bien choisir son jour et son heure. Aussi éphémère que résistant, le lin aime le terroir normand, la chaleur du soleil et la pluie, mais point trop n'en faut. Une culture qui demande une attention permanente, stressante parfois. Elle est aussi pleine de vertus, notamment écologiques.

Le lin est écolo

"Il lui faut peu d'eau, donc pas d'irrigation, en plus de ça c'est une culture qui n'a pas besoin d'engrais, et au niveau des maladies, les variétés sont de plus en plus tolérantes, donc en a peu d'utilisations de pesticides", explique Paul L'heureux, liniculteur à Saint-Pierre-le-Vigier (Seine-Maritime). Et c'est zéro déchet ! L'écorce sera récupérée pour l'isolation, après avoir été séparée de la partie noble, la fibre, pour les textiles. La plante est arrachée, séchée, puis traitée. Les fibres les plus courtes partent dans le tissu d'ameublement et les plus longues sont ensuite peignées. Elles seront, ensuite, transformées en fils.