Communes : après Saint-Brévin, les maires solidaires
Depuis presque 10 ans, le rythme est le même. Il faut être partout, tout le temps. Catherine Veyssy est maire de Cénac, en Gironde, depuis 2014. "Il faut penser à tout : l’arrêté de circulation, réserver les poubelles pour les ramassages des ordures sur la place, les toilettes sèches, les agents de sécurité, la protection civile", énumère-t-elle. Au fil des années, la vie d’élue locale est devenue une charge administrative et surtout mentale. Une charge qui a poussé le maire de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique, à démissionner. Un choc pour cette élue girondine, qui en soutien, a adressé un long courrier au président de la République.
Contactée par un conseiller d’Emmanuel Macron
Une lettre accompagnée de son écharpe de maire. "Je me suis dit, cette écharpe, c’est ce qui reste de l’uniforme du maire", déclare Catherine Veyssy. Dans le restaurant de cette petite commune de 2 000 habitants, l’écharpe envoyée au président et l’agression du maire de Saint-Brévin font évidemment réagir. "Faut pas toucher le maire, parce que c’est la première personne qu’on va voir quand on a des soucis", affirme un habitant. Depuis ce courrier envoyé à l’Élysée, où elle dénonce le délitement de la relation entre les élus et l’État, Catherine Veyssy se sent un peu moins seule. "Je sais qu’il y a plein de collègues maires qui sont en train de le faire actuellement", dit-elle. La maire de Cénac a déjà été contactée par un conseiller d’Emmanuel Macron qui souhaite la rencontrer.
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