LGV Sud-Ouest : un fourgon de gendarmerie attaqué par des manifestants cagoulés

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi au sud de Bordeaux pour dénoncer un "grand projet inutile" d'une quinzaine de milliards d'euros. Ils s'en sont également pris aux forces de l'ordre
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Photo publiée sur X par la préfecture de Nouvelle-Aquitaine, le 12 octobre 2024. (COMPTE X PREFET NOUVELLE AQUITAINE)

Un fourgon de gendarmerie a été attaqué par une cinquantaine de manifestants cagoulés vers 15h20 samedi 12 octobre en marge de la manifestation contre le projet de LGV au sud de Bordeaux, selon le journaliste de France Bleu Gironde présent sur place. Les militaires ont du s'enfuir de leur véhicule en urgence, évacués par les sapeurs-pompiers venus les dégager. 

Véhicule tagué, jets de projectiles et lacrymogènes

Les faits se sont produits alors qu'entre 800 et 1 000 personnes sont réunies à l'appel des Soulèvements de la Terre à manifester sur place contre la future liaison ferroviaire entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Ils se trouvent dans un campement installé sur un terrain privé de la petite commune de Lerm-et-Musset, à 75 km au sud de Bordeaux, a constaté France Bleu Gironde.

Le véhicule, avec quatre gendarmes à l'intérieur, s'est retrouvé embourbé dans la forêt et l'attaque a donné lieu à quelques jets de projectiles, dont des lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite dégradé le véhicule et tagué "ça, c'est pour l'hélico" dessus, en référence au survol par un hélicoptère de la gendarmerie du camp des manifestants au milieu de la nuit. Ils ont également dérobé du matériel à l'intérieur du fourgon, dont un bouclier antiémeute. 

Le préfet de Gironde "condamne ces comportements inacceptables envers les forces de sécurité et de secours" dans un message posté sur X samedi après-midi. Aucun blessé n'est à déplorer. Jusque là, l'ambiance était calme rapporte toutefois France Bleu Gironde indiquant que les manifestants sont désormais dans la forêt en train de construire une vigie en bois.

Un hélicoptère aussi visé cette nuit

Des tirs de mortiers avaient effectivement également eu lieu plus tôt dans la nuit contre un hélicoptère de la gendarmerie. La préfecture précise sur X que plusieurs tirs ont visé "un hélicoptère de la gendarmerie qui effectuait un survol de reconnaissance du site cette nuit", mais que ni l'appareil ni l'équipage n'ont été touchés. Une enquête est ouverte.

Le préfet de la Gironde Étienne Guyot, qui appelle au calme, a interdit toute manifestation dans plusieurs communes de la métropole bordelaise. "L'objectif n'est pas de laisser s'installer une ZAD", a-t-il affirmé vendredi.

Des travaux ont déjà commencé au nord de Toulouse, mais l'autorisation nécessaire à des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), préalables au chantier de la LGV lui-même attendu en 2028, reste à délivrer d'ici fin novembre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.