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Nouvelle-Calédonie : Élisabeth Borne veut "des avancées" à l'issue d'une réunion avec les indépendantistes et les loyalistes

La Première ministre échange ce mercredi avec les partisans de l'indépendance de cet archipel du Pacifique sud et de ceux de son maintien dans la République française.
Article rédigé par franceinfo, Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La Première ministre Elisabeth Borne prononce un discours devant les responsables politiques calédoniens à Matignon à Paris le 6 septembre 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Je veux que ce moment marque des avancées dans l'écriture d'une nouvelle page dans l'histoire de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République", a déclaré mercredi 6 septembre dans l'après-midi la Première ministre, Élisabeth Borne, avant une réunion avec les partisans de l'indépendance de cet archipel du Pacifique sud et de ceux de son maintien dans la République française.

"Le statu quo n'est ni possible, ni souhaitable. Personne ne le veut, nous devons donc avancer", a aussi déclaré la cheffe du gouvernement dans son discours qui précède ces échanges au ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer. "Ensemble, notre mission est de trouver un point d'équilibre", a-t-elle également affirmé à propos du droit à l'autodétermination. Les deux camps n'ont plus échangé directement sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie depuis le référendum du 12 décembre 2021 remporté par le "non" à l'indépendance, contesté par les indépendantistes qui n'y ont pas participé.

C'est un tournant

Louis Mapou, président du gouvernement calédonien

à franceinfo

Mercredi, le président du gouvernement calédonien, Louis Mapou (indépendantiste), a salué un "tournant", avant des échanges entre l'exécutif. Jusqu'ici, "on était plus dans la gestation, dans une forme d'attentisme où les uns et les autres se jaugeaient", observe-t-il.

Louis Mapou est toutefois sceptique quant à l'issue de ces échanges, et la perspective d'un éventuel accord entre les deux parties. "Je ne suis pas certain [qu'un accord soit trouvé], je ne suis pas directement dans les discussions. C'est beaucoup plus lourd que cela", explique-t-il. "Lorsque le président de la République demande qu'on s'engage dans ce qu'il a appelé le 'chemin du pardon', c'est lourd. Ce n'est pas ce soir qu'on va pouvoir trouver les formes d'aboutissement possibles d'un sujet qui est historique", souligne-t-il.

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