Crise en Nouvelle-Calédonie : deux militants indépendantistes écroués à Nouméa

Joël Tjibaou et Gilles Jorédié ont été interpellés avec neuf autres personnes soupçonnées d'avoir commandité les violences touchant l'archipel depuis la mi-mai.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un membre des forces de l'ordre devant le tribunal de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 25 juin 2024. (NATACHA LASSAUCE-COGNARD / NC LA 1ERE)

Nouvelles incarcérations en Nouvelle-Calédonie. Joël Tjibaou et Gilles Jorédié ont été placés mardi 25 juin en détention provisoire à Nouméa après leur interpellation dans le cadre d'un vaste coup de filet, a appris l'AFP auprès de leurs avocats. Ces deux militants indépendantistes ont été arrêtés avec neuf autres personnes soupçonnées d'avoir commandité les violences dans l'archipel. Sept de ces militants, dont Christian Tein, le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), ont été transférés en métropole en vue de leur incarcération, et deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire, ce qui a provoqué un regain de tensions en Nouvelle-Calédonie.

Parmi les chefs de mise en examen figurent ceux de complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux. Joël Tjibaou, l'un des fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, et Gilles Jorédié avaient sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention, qui a eu lieu mardi. A l'issue de ce débat, le juge a décidé que leur détention provisoire aurait lieu au centre pénitentiaire de Nouméa, d'après Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Les autorités accusent la CCAT d'avoir fomenté les émeutes survenues à partir du 13 mai, après le vote d'un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral pour le scrutin provincial prévu fin 2024. Ce mouvement a réfuté cette mise en cause. Le camp indépendantiste refuse cette réforme qu'il accuse de réduire le poids politique de la population autochtone kanak. Ces violences, les plus graves survenues dans l'archipel depuis les années 1980, ont fait neuf morts, selon le dernier bilan des autorités, et des dégâts matériels considérables (incendies, destructions, pillages...).

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