Crise en Nouvelle-Calédonie : huit personnes arrêtées, dont le leader de l’organisation indépendantiste CCAT

Le parquet de Nouméa avait ouvert le 17 mai une enquête, notamment pour "association de malfaiteurs", visant "des commanditaires" présumés des émeutes, dont "certains membres de la CCAT".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le leader de la CCAT, Christian Tein, assiste à une assemblée du mouvement indépendantiste à Bourail (Nouvelle-Calédonie), le 14 juin 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

Huit personnes ont été arrêtées, mercredi 19 juin, en Nouvelle-Calédonie. Parmi eux, Christian Tein, considéré comme le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), mouvement à l'origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral, a précisé le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas. Sept autres personnes ont également été arrêtées au même moment, mais leur identité n'a pas été précisée.

Les huit suspects ont été placés en garde à vue. Celles-ci pourront durer jusqu'à 96 heures, "s'agissant de faits relevant de la criminalité organisée", a précisé Yves Dupas. Le parquet de Nouméa avait ouvert le 17 mai une enquête, notamment pour "association de malfaiteurs", visant "des commanditaires" supposés des émeutes, dont "certains membres de la CCAT".

Un appel au calme

A l'occasion de ces arrestations, mercredi matin, le siège du parti indépendantiste de l'Union calédonienne, qui abrite également des bureaux de la CCAT, a été bouclé par les forces de police. Selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP, le bâtiment a été perquisitionné. "Les forces de l'ordre sont entrées dans les bureaux et ont pris des photos, notamment de documents", a assuré Reine Hue, élue (UC) de la province des îles Loyauté. Ce sont les locaux de la CCAT qui étaient visés, a confirmé le procureur de la République, qui précise que "cette opération s'est déroulée sans incident".

L'Union calédonienne a dénoncé "ces arrestations abusives alors que des responsables locaux anti-indépendantistes et des miliciens criminels se pavanent en toute liberté" et "demande des explications immédiates sur toutes ces arrestations gratuites". Le parti appelle toutefois ses militants "à ne pas répondre à la provocation" et appelle au calme "dans l'attente de plus d'information sur ces interpellations".

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