Manifestation interdite contre l'A69 : entre 5 000 et 8 000 personnes attendues, dont 300 à 600 "militants radicaux"
Entre 5 000 et 8 000 personnes sont attendues lors de la manifestation prévue contre la construction de l'autoroute A69 ce week-end à Puylaurens (Tarn), selon une note des renseignements territoriaux (RT) qu'a pu consulter France Inter vendredi 7 juin. Les organisateurs eux en espèrent le double. Le rassemblement, pointent les RT, "s'annonce particulièrement mobilisateur compte tenu de la méticuleuse préparation depuis des mois". Parmi ces manifestants, 300 à 600 éléments radicaux sont attendus. La manifestation a été interdite par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, mais les opposants à l'A69 ont formulé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse, recours examiné ce vendredi.
"Incidents" à craindre
Les 300 à 600 "militants les plus radicaux" seront, indique la note, "présents dans les différents cortèges, porteurs de combinaisons, visages masqués avec différents objets pouvant servir d'armes par destination au contact des forces de l'ordre". Les RT craignent "des incidents dès ce vendredi soir et durant tout le week-end". Les autorités craignent que les militants les plus radicaux ne s'en prennent notamment aux "sites économiques ou des bâtiments institutionnels. Comme par le passé, les groupes Pierre Fabre et Atosca-NGE, de même que les enseignes pouvant avoir un lien direct ou indirect avec la réalisation des travaux, les services de l'Etat et les élus, ainsi que les banques".
Les RT craignent un "recours décomplexé à la violence" lors de cette nouvelle mobilisation contre l'A69 "les manifestations pacifistes (...) n'ayant pas eu l'effet souhaité, des individus aguerris aux contestations violentes ont pris le relais". D'ailleurs, écrivent les RT, "plusieurs individus sur site sont connus pour avoir occupé d'anciennes ZAD" et "ont instauré un climat hostile sur place et autour du Cal'arbre". Reste que "ce climat hostile envers les forces de l'ordre s'était même intensifié au cours de la semaine même si aujourd'hui, les militants présents sur les campements permanents semblent changer d'attitude".
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