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Immeubles effondrés à Marseille : "Nous avons déjà obtenu 150 logements sociaux" pour reloger les familles, annonce Jean-Claude Gaudin

Invité de franceinfo dimanche, le maire de Marseille a indiqué que la priorité était de prendre en charge 187 familles, soit 404 personnes aujourd'hui hébergées dans des hôtels de la ville.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Claude Gaudin lors d'une conférence de presse à Marseille, le 8 novembre 2018. (GERARD JULIEN / AFP)

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin s'est défendu dimanche 11 novembre sur franceinfo et a affirmé que ses équipes faisaient "du mieux (qu'elles le peuvent) devant le drame". Le maire est critiqué par certains des habitants du quartierse sont effondrés plusieurs immeubles le 5 novembre, un drame qui a fait 8 morts. Jean-Claude Gaudin affirme que la ville a déjà obtenu 150 logements sociaux pour reloger les riverains qui ont été évacués.

187 familles prises en charge

"Nous essayons de faire du mieux que nous pouvons devant le drame", affirme Jean-Claude Gaudin. "Notre priorité est de prendre en charge 187 familles, soit 404 personnes qui sont hébergées dans 5 hôtels de la ville, et que nous prenons en charge bien entendu", a déclaré le maire de Marseille. Plusieurs familles de riverains ont été évacuées en raison du risque d'effondrement d'autres immeubles à proximité de la rue d'Aubagne.

"Nous avons déjà obtenu, auprès des bailleurs sociaux, 150 logements sociaux disponibles, dont une bonne soixantaine qui seront le plus près possible du centre-ville. Il y a déjà des ménages qui ont accepté définitivement, d'autres, temporairement", a t-il précisé. "Dans la mairie du 1-7 [1er et 7e arrondissements de la ville], qui se trouve sur la Canebière, et à la maison des associations, nous avons tout un personnel municipal qui, depuis lundi dernier, fait tous les efforts nécessaires qu'il faut en liaison avec les services de l'Etat et avec les marins pompiers", a détaillé le maire de Marseille.

"Ma présence aurait pu provoquer des tensions"

Le maire de Marseille a également justifié son absence la veille lors de la marche blanche en mémoire des victimes par "les tensions" que cela aurait pu provoquer sur place. "Pourquoi je ne suis pas allé dans cette marche blanche ? Bien entendu, je suis de tout coeur et je partage totalement l'émotion [avec les victimes], a dit Jean-Claude Gaudin. Lorsqu'on me connaît, on ne peut pas mettre ça en doute, mais ma présence, peut-être, aurait pu provoquer des tensions."

Le maire de Marseille a précisé qu'il avait suivi la marche blanche depuis son bureau à l'Hôtel de ville, où les drapeaux "même si c'est le 11 novembre, resteront en berne aujourd'hui", a-t-il souligné.

"Faire plus pour l'éradication de l'habitat indigne"

Critiqué pour avoir évoqué "les fortes pluies" comme explication de ce drame lors de sa première prise de parole, il a assumé ses propos : "Avec les inondations considérables qu'on a eues, ça n'a rien facilité". Le maire de Marseille a toutefois reconnu qu'il fallait "aller plus vite pour l'évacuation de ces immeubles anciens". "Nous avons beaucoup fait pour l'éradication de l'habitat indigne, mais ça ne suffit pas, il faut que nous en fassions encore plus", a affirmé Jean-Claude Gaudin.

Ce ne sont pas dans nos HLM à nous qu'il y a des difficultés, mais ce sont dans les copropriétés privées, où il y a des gens qui ne respectent pas les règles et les lois

Jean-Claude Gaudin

franceinfo

Accusé, par une partie de l'opposition à Marseille, d'avoir délaissé certains quartiers populaires de la ville et de les laisser dans un état de délabrement, Jean-Claude Gaudin a dénoncé une "polémique politicienne". "Bien entendu que pendant de nombreuses années j'ai développé l'attractivité économique, touristique, industrielle de cette ville, mais tout en prenant aussi beaucoup de précautions, tout en construisant aussi chaque année un nombre important de logements sociaux", s'est défendu le maire, évoquant également "l'immensité de la ville".

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