Info franceinfo Le coût de la rentrée universitaire estimé à 3 157 euros cette année, selon la Fage

Cela représente 86 euros de plus que l'année dernière d'après le baromètre annuel de la Fage, qui alerte sur les inégalités territoriales.
Article rédigé par franceinfo
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Le baromètre de la Fage prend en compte les frais de vie courante des étudiants ainsi que les frais spécifiques à la rentrée, comme les frais d'inscription et l'achat de matériel pédagogique. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Le coût de la rentrée universitaire en hausse en 2024. Il "atteint pour septembre 2024 la somme de 3 157,01 euros" pour un étudiant non boursier, assure la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, dans son baromètre annuel publié mercredi 4 septembre, dévoilé en exclusivité par franceinfo. Cela représente une hausse de 85,69 euros par rapport à l'an dernier (+3,79%). La Fage alerte sur des inégalités entre les différents territoires, avec une rentrée universitaire qui s'élève à 4 394,75 euros pour un étudiant ultramarin.

La Fédération déplore "le coût considérable" que représente cette rentrée pour les étudiants, "les mettant en grande difficulté financière". Cette année encore, le plus gros poste de dépenses reste le loyer, qui représente près de la moitié des frais de la vie courante. Il est en moyenne de 520 euros en régions, contre 688 euros en Île-de-France.

Ces montants tirent par le haut les frais de la vie courante qui atteignent en moyenne 1 238,47 euros, soit 15,70 euros de plus qu'à la rentrée 2023. Autre inquiétude de la Fage, "les étudiants sautent en moyenne plus de trois repas par semaine" et "près de 20% ne mangent pas à leur faim". À noter cependant une très légère baisse des coûts liés à l'alimentation pour un étudiant entre 2023 et 2024 : celui de la restauration universitaire n'a pas bougé, 66 euros en moyenne, celui des consommables – alimentaires a baissé de 4,70 euros en un an (-2,25%).

Des frais spécifiques et des frais "illégaux"

En plus des frais de la vie courante, la Fage a comptabilisé aussi les frais dits spécifiques. Ils augmentent de 70 euros en un an, pour atteindre 1918,55 euros. Exemple avec les frais d'inscription à l'université : après un gel de cette dépense pendant six ans, elle augmente de 5 euros cette année selon la Fage (+2,94%).

La Fage tient à dénoncer des "frais illégaux" : des frais obligatoires pour suivre une formation, comme l'achat de livres ou de logiciels spécialisés. Le syndicat étudiant estime à 176,46 euros ce coût de matériel pédagogique spécifique. C'est d'ailleurs, proportionnellement parlant, la plus grosse hausse de coûts entre la rentrée 2023 et celle de 2024 (+25,24 euros ; +16,69%). Viennent ensuite l'assurance logement (+7,42 euros ; +9,90%), puis les loisirs (+3,63 euros ; +7,83%).

La Fédération dénonce depuis plusieurs années la hausse constante du coût de la rentrée pour les étudiants. Elle accuse le gouvernement de durcir "l'accès à l'enseignement supérieur des plus précaires en augmentant les charges qui leur incombent sans jamais revaloriser à la hauteur leurs aides sociales". La Fage réclame donc des mesures fortes pour pallier la situation sociale alarmante des étudiants. Elle demande par exemple l'ouverture des repas Crous à 1 euro pour tous, la revalorisation du montant des APL (aide personnalisée au logement), ou encore le gel des frais universitaires.


** Méthodologie **

"L'indicateur présente le coût de la rentrée pour un étudiant de 20 ans en licence à l'université, sans double inscription, non boursier et n'habitant plus au domicile familial", précise la Fage. Il prend donc en compte les frais de vie courante (loyers et charges locatives, alimentation, loisirs, transports, téléphonie et internet, vêtements et produits d'hygiène et d'entretien) ainsi que les frais spécifiques à la rentrée, comme les frais d'inscription, la cotisation à la CVEC, les frais d'agence, la souscription à une assurance logement, une complémentaire santé et l'achat de matériel pédagogique.

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