Retour sur la bataille de Mers el-Kébir
Il y a 75 ans, la marine britannique coulait sept bateaux de guerre français qui mouillaient dans le port algérien de Mers el-Kébir, de peur que ces navires soient remis aux Allemands.
Le 17 juin 1940, la France est vaincue. Sur les routes de l'exode, les Français entendent pour la première fois la voix de leur nouveau chef, celle du maréchal Pétain. Il demande l'armistice aux Allemands. Les conditions sont terribles, mais la France garde ses colonies et surtout sa flotte, l'une des premières au monde.
1 297 victimes
Le 3 juillet 1940 au matin, tout est calme à Mers-El-Kébir, près d'Oran en Algérie. De grands croiseurs et des cuirassiers français mouillent dans la rade quand se présente une escadre britannique. Pas question pour eux que les navires français tombent aux mains des nazis. Des télégrammes anglais ordonnent à la flotte française de se rallier à l'Angleterre, de se réfugier en Amérique ou de se saborder. Mais les Français tergiversent et les Anglais se mettent à tirer sur leurs anciens alliés. 1 297 marins et civils français sont tués sous le feu anglais. Du pain bénit pour la propagande nazie, et une catastrophe pour la France Libre de De Gaulle. Cette affaire explique qu'une grande partie de la marine française soit restée fidèle à Vichy pendant toute la guerre.
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