Sanofi Pasteur touchera deux millions d'euros d'indemnités pour les commandes de vaccins annulées par la France
Cette somme porte sur deux millions de doses annulées unilatéralement par le gouvernement a indiqué, mercredi, le directeur général délégué de Sanofi Pasteur Jacques Berger devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la grippe H1N1.
GlaxoSmithKline a de son côté affirmé être toujours en négociation avec le gouvernement.
Evoquant des accords similaires signés dans d'autres pays européens ayant résilié des commandes, GSK demande que lui soit versé au total, y compris les sommes déjà versées pour les vaccins livrés, l'équivalent des deux tiers du montant de la commande initiale, soit 233 millions d'euros.
Le directeur général de Novartis vaccins et diagnostics Alexandre Sudarskis a lui confirmé que son groupe avait signé un accord avec le gouvernement lui octroyant, comme à Sanofi, une indemnité correspondant à 16% du montant des commandes annulées, soit 10,5 millions d'euros. Le vaccin de Novartis coûtait 10 euros, contre 7 euros pour GSK et 6,25 euros pour Sanofi Pasteur.
La France avait initialement commandé 94 millions de doses de vaccin auprès de GlaxoSmithKline (GSK, 50 millions de doses), Sanofi Pasteur (28 millions), Novartis (16 millions) et Baxter (50.000). Le ministère de la Santé avait ensuite annoncé début janvier la résiliation de la commande de 50 millions de doses de vaccin (32 millions pour GSK, 11 pour Sanofi - 9 du fait du groupe et 2 du fait du gouvernement et 7 pour Novartis).
GSK se porte bien
Mercredi soir, le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline a annoncé avoir enregistré une progression de 18,5% de son bénéfice net part du groupe au premier trimestre achevé le 31 mars, à 1,34 milliard de livres (1,54 md euros) pour un chiffre d'affaires en hausse de 8,7%.
Celui-ci, largement poussé par les ventes de vaccins contre la grippe porcine, est ressorti à 7,357 milliards de livres.
Les ventes de médicaments ont grimpé de 14% à 6,1 milliards de livres, avec la progression la plus forte rencontrée sur les marchés émergents (+43%), en Asie-Pacifique et au Japon (+45%) en Europe (+16%). Les ventes ont cependant reculé de 1% aux Etats-Unis.
Par ailleurs, le programme de réduction de coûts entrepris par le groupe devrait permettre d'aboutir à des économies annuelles cumulées de 2,2 milliards de livres d'ici à 2012, dont 1,5 milliard d'ici à fin 2010. "En conclusion, GSK a bien commencé l'année et confirme encore que sa stratégie marche", a commenté le directeur général Andrew Witty.
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