Santé : vers une baisse de la qualité des soins à domicile

Le rituel est bien rodé : tous les trois mois, Perrine Bourdenet voit défiler chez elle une infirmière et un technicien, chargés de vérifier les machines qui l'accompagnent au quotidien. Chargée d'une insuffisance respiratoire, la jeune femme bénéficie d'un suivi médical à domicile, la clé de son indépendance. Être soigné à la maison, une alternative à l'hospitalisation qui pourrait bien être remise en cause.

Secteur pourtant porteur

Pour chaque patient soigné à domicile, la Sécurité sociale paie un forfait aux entreprises prestataires. Un tarif que le comité économique des produits de santé voudrait baisser de 10 %, avec des conséquences directes sur la prise en charge. "Le risque est que l'on aille voir moins souvent les patients et que l'on prenne moins de temps chez eux pour vérifier complètement leur matériel et le réglage des machines", estime Hélène Moreau, infirmière. La santé à domicile constitue pourtant un secteur économique porteur, avec 800 associations et entreprises prestataires, 22 000 salariés et 1 500 emplois créés par an.