Servisair Cargo: négociations suspendues
Les négociations entre les salariés et la direction de Servisair Cargo, en redressement judiciaire, reprendront lundiLes négociations entre les salariés et la direction de Servisair Cargo, en redressement judiciaire, reprendront lundi
Après plus de cinq heures de négociations vendredi soir à Bobigny, les discussions ont achoppé sur les "indemnités supra légales", ont indiqué les syndicats.
Les salariés de Servisair Cargo ont relâché leurs dirigeants qu'ils retenaient depuis 24 heures à Roissy. Quatre grévistes ont été assignés vendredi au tribunal de Bobigny pour séquestration.
Les négociations ont échoué sur la demande d'indemnités "supra légale". Les grévistes réclamaient d'abord 30.000 euros par personne puis ont "baissé à 25.000 euros", selon les syndicats.
"Ils nous proposent 3.278 euros par personne, ce n'est pas possible. La grève continue jusque lundi", a déclaré un déllégué CGT. Direction et syndicats sont toutefois d'accord sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a-t-il dit, détaillant les "1.000 euros supplémentaires pour la formation, 2.500 euros pour la création d'entreprise, le maintien de la mutuelle sur 9 mois...".
Pour l'administrateur judiciaire Me Philippe Blériot, les salariés "ont fixé la barre très haut". "Le secteur du fret est un secteur qui souffre, cette entreprise va disparaître, je n'ai pas de repreneur pour l'ensemble de l'activité", a-t-il expliqué à la presse.
Le pdg de Servisair, Abderrhamane El Aoufir, et le directeur du site, Andy Cowie, sont sortis du bâtiment peu avant 16h00, a indiqué Philippe Gautreau, délégué CGT de Servisair Cargo alors que les salariés se dirigeaient vers le tribunal de grande instance de Bobigny en vue d'une négociation avec l'administrateur et le procureur.
La société Servisair Cargo, filiale du groupe Derichebourg, qui emploie près de 350 salariés en France, essentiellement à Roissy et Orly, a été placée le 30 mars en redressement judiciaire. En grève depuis mercredi dans les deux aéroports parisiens, les salariés bloquaient le départ de marchandises, hormis les cercueils.
Le tribunal administratif de Bobigny doit rendre sa décision le 28 juillet.
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