Alpes-Maritimes. Le chauffard accusé d'avoir tué un gendarme est toujours en fuite
L'accident s'est produit lors d'un contrôle, mercredi en début d'après-midi, dans l'arrière-pays niçois.
FAITS DIVERS – Un gendarme de 52 ans, renversé par une voiture qui a pris la fuite dans l'arrière-pays niçois, est mort des suites de ses blessures mercredi 17 octobre.
Ce que l'on sait de l'accident
L'affaire a commencé dans le village de La Grave-de-Peille (Alpes-Maritimes), dans l'arrière-pays niçois, où la gendarmerie avait découvert vers 10 heures un véhicule volé le matin même à L'Escarène, une commune des environs.
A midi, la brigade de recherches de Nice monte un dispositif de surveillance avec six gendarmes en civil et bloque trois routes à l'aide de véhicules banalisés. Un homme prend le volant de la voiture volée à 14h35, emprunte la direction de Nice et se retrouve en face du major Daniel Brière, descendu de son véhicule avec une arme à la main et un brassard de gendarmerie.
Le major, accompagné d'un coéquipier, "tente de l'intercepter, sort son arme et se fait percuter", précise le colonel Gaël Marchand, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes. Conduit à l'hôpital dans un état critique, ce père de deux enfants est mort "quelques dizaines de minutes" après son transfert. Reportage d'Olivier Théron et Raymond Chapelard pour France 2.
La voiture du chauffard a été retrouvée partiellement brûlée sur le bord de la route. L'homme a pris la fuite à pied dans cette zone très escarpée. Le ministère de l'Intérieur en est convaincu : le gendarme "a été délibérément percuté par le véhicule faisant l'objet de la surveillance".
Quels moyens engagés pour retrouver le chauffard ?
Environ 120 gendarmes de tout le département ont été mobilisés mercredi après-midi pour retrouver le fuyard, avec l'aide d'équipes cynophiles et d'un hélicoptère de recherche. Dans la nuit, une soixantaine de gendarmes "très motivés" ont été déployés sur les routes. Le colonel Gaël Marchand précisait alors que les recherches en pleine nature avec des effectifs renforcés reprendraient si besoin au lever du jour.
Les réactions au drame
"Le major était un grand professionnel de la police judiciaire, avec une personnalité rayonnante, très estimé de ses camarades de travail, de ses supérieurs et des magistrats", a commenté avec tristesse son supérieur.
Dans un communiqué diffusé par l'Elysée, François Hollande a exprimé sa "profonde émotion" après la "mort en service" du major Brière. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a salué "l'exceptionnel dévouement et le courage dont font preuve les gendarmes et les policiers dans la difficile lutte qu'ils mènent contre la criminalité, au service de la sécurité de nos concitoyens".
Quant au président du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti (UMP), il regrette qu'une "fois de plus, les forces de l'ordre [soient] victimes, dans l'exercice de leurs fonctions, de délinquants particulièrement déterminés qui n'hésitent pas à faire usage de la violence et à tuer".
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