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Joggeuse de Bouloc : l'homme qui s'accusait du meurtre relâché après des tests ADN négatifs

Il s'était livré aux gendarmes samedi, affirmant avoir tué Patricia Bouchon le 14 février 2011, près de Toulouse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Des policiers sortent de la gendarmerie de Vielmur-sur-Agout (Tarn) pour transférer un homme s'accusant du meurtre de Patricia Bouchon vers Toulouse (Haute-Garonne), le 30 juin 2012. (ERIC CABANIS / AFP)

L'homme qui s'accusait du meurtre de Patricia Bouchon, surnommée "la joggeuse de Bouloc", a été relâché dimanche 1er juillet au soir, au lendemain de son placement en garde à vue. L'individu de 36 ans "n'a donné aucune indication ou précision sur les faits dont il se prétendait l'auteur", a souligné le procureur de la République, décrivant une personne "dans une grande détresse psychologique". Il a été hospitalisé dans une unité psychiatrique, selon des sources proches de l'enquête.

Le procureur a par ailleurs affirmé que les enquêteurs avaient "procédé à toutes les vérifications qui s'imposaient de façon à ne pas passer à côté de quelque chose". "Vu l'enjeu d'une telle démarche, un homme venant s'accuser, il était hors de question de le laisser repartir sans tout vérifier", a-t-il souligné. Le procureur n'a pas voulu donner plus de précisions sur les vérifications faites, mais de source proche de l'enquête, on confirme que l'ADN de l'homme n'est pas celui retrouvé sur les affaires et le corps de la victime et que les vérifications d'emploi du temps n'ont rien donné.

Un suspect sans passé judiciaire

Cet individu, domicilié dans la région de Castres (Tarn) et inconnu des services de police, avait été transféré à Toulouse samedi en fin de journée. Le procureur de la république de Toulouse s'était alors gardé de faire le moindre commentaire, soulignant qu'il privilégierait l'information de la famille de la victime, "un mari et une jeune fille qui attendent depuis dix-huit mois qu'on fasse la lumière sur cette affaire".

Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, avait eu les vertèbres cervicales et le crâne brisés sous les coups de son agresseur le 14 février 2011, alors qu'elle faisait son jogging matinal avant le lever du jour. Comme tous les matins, elle était sortie tôt sur les routes de campagne, avant d'aller travailler à Toulouse, où elle occupait un emploi de secrétaire dans un cabinet d'avocats.

Une cellule dédiée à l'affaire

Malgré d'intenses recherches et un dispositif exceptionnel (hélicoptères, plongeurs, battues de militaires), son cadavre n'avait été retrouvé que six semaines plus tard, le 29 mars, à Villematier, à dix kilomètres de chez elle, dissimulé dans un conduit d'eau sous une petite route. Lors de l'autopsie, les légistes avaient aussi repéré des traces de strangulation et trouvé dans sa gorge un gant en latex.

Les enquêteurs ont exploré la piste d'un rôdeur, celle d'une connaissance, jusqu'ici en vain. Jamais leur mobilisation ne s'est démentie et une cellule de seize enquêteurs constituée peu après le drame est encore active. Si jusqu'à présent, les "portes se sont refermées", le procureur disait récemment sa conviction qu'un jour "l'une d'elles ne se refermerait pas".

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