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Un syndicat s'insurge contre un fichier qui contiendrait des informations personnelles sur les salariés.

Le syndicat a saisi l"inspection du travail et la Commission nationale informatique et Libertés (Cnil). La direction de l"association de lutte contre le sida dément quant à elle tout fichage de ses salariés.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le syndicat a saisi l"inspection du travail et la Commission nationale informatique et Libertés (Cnil). La direction de l"association de lutte contre le sida dément quant à elle tout fichage de ses salariés.

« A fait l"objet de maltraitances physiques », « a été en souffrance », « a un statut de privilégié », « n"a pas fait ses preuves » ou encore « a été impliquée dans les différents conflits » : c"est le genre d"informations qui seraient contenues dans le listing évoqué par le syndicat CFTC.

"Ce listing est en ma possession. Je l'ai remis moi-même à l'inspection du travail", a déclaré Michel, Maietta délégué syndical CFTC et secrétaire du Comité d'entreprise de Sidaction, corroborant des informations publiées par Libération. A plusieurs reprises, le nom des salariés est assorti de la mention "a refusé de témoigner sur le dossier Milko", du nom d'un employé en conflit avec la direction et qui a saisi les prud'hommes pour harcèlement moral.

"La direction nous a dit qu'il s'agissait d'un document de travail et a accusé les instances représentatives du personnel d'avoir accédé à ce document de manière illégale, mais c'est faux", a indiqué M. Maietta, qui dit avoir obtenu le document auprès d'un salarié.

Le directeur général de Sidaction, François Dupré, assure quant à lui qu"il s"agit là de notes prises par un responsable des ressources humaines, peu après son recrutement le 11 avril."Jamais de telles informations n'auraient dû être mises à disposition du public", a indiqué M. Dupré. Il a assuré que le responsable des ressources humaines "ne les a jamais imprimées ou communiquées à personne".

"Cette personne a pris des notes sur son poste de travail. Ces notes ont été piratées et envoyées à l'inspection du travail", qui a réagi par un courrier le 6 juillet, a-t-il expliqué. La direction de l'association a répondu le 13 juillet et l'inspection du travail n'a pas donné de suite, a-t-il affirmé.

Le directeur général reconnaît que la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a également été saisie mais dément "catégoriquement toute assertion de fichage ou discrimination de salariés" et s'interroge sur "une volonté de nuire" à l'association. Il indique que "des informations judiciaires sont en cours", et affirme que l'association entend "réagir avec la plus grande fermeté".

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