Une grève du service des gardes et des urgences des pharmacies d'officine débute samedi
Les trois syndicats représentatifs des pharmaciens d'officine ont annoncé vendredi cette grève pour attirer l'attention sur les difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés.
Les syndicats doivent être reçus au ministère de la Santé le 20 juillet et décideront alors de poursuivre ou non la grève au-delà de cette date.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, l'Union nationale des Pharmacies de France et l'Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine "se sont accordés pour lancer conjointement un action de grève du service des gardes et des urgences à partir de samedi matin".
La grève n'entravera pas l'accès aux médicaments, souligne Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, qui rappelle que "lorsque les syndicats départementaux chargés d'organiser les gardes ne s'en occupent pas, ce sont les préfets qui le font et réquisitionnent les pharmaciens".
"Le service sera normal en journée, seuls les soirées, les dimanches et les jours fériés seront concernés par la grève", ajoute Claude Japhet, président de l'Union nationale des pharmacies de France. Les pharmaciens réquisitionnés offriront un service traditionnel", explique-t-il. "Dans certains départements, il faudra se rendre avec son ordonnance au commissariat ou à la gendarmerie" pour en bénéficier alors que dans les autres, les personnes munies d'ordonnances pourront appeler directement le pharmacien de garde. Dans tous les cas, les pharmaciens réquisitionnés ne prendront en charge que les personnes disposant d'une ordonnance.
Par cette mobilisation, les pharmaciens souhaitent obtenir une diminution de la dégressivité des marges. "Aujourd'hui, on est sur le rythme d'une fermeture d'officine par semaine. Les officines de petite taille situées dans les zones rurales ou les Zones Urbaines Sensibles sont les plus menacées, avec les grandes officines qui ont des charges d'emprunt fortes", explique Philippe Gaertner.
Les trois syndicats ont rencontré le gouvernement le 1er juillet mais selon Philippe Gaertner, cette réunion "n'a abouti à aucune proposition, bien que l'Etat partage (leur) constat".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.