: Vidéo FN : Marion Maréchal-Le Pen contre "l'humiliation" infligée à son grand-père

Faut-il aller jusqu'à l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du Front national ? "Non", a estimé sa nièce, la députée Marion Maréchal-Le Pen, interrogée dimanche 14 juin sur Europe 1 et iTélé, voyant dans cette décision "un signe extrêmement négatif".

Le bureau politique du FN a voté vendredi, dans le cadre d'une réforme plus globale de ses statuts, la suppression de l'article 11 bis relatif à la présidence d'honneur, qui permettait à Jean-Marie Le Pen d'être membre de droit de toutes les instances exécutives du parti.

Cette décision, qui sera soumise en juillet à l'approbation des adhérents lors d'un congrès extraordinaire, survient après la suspension du cofondateur du FN, le 4 mai, en raison d'une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol dans laquelle il réhabilitait notamment le maréchal Pétain. Jean-Marie Le Pen, lui, conteste devant la justice cette suspension de son statut d'adhérent.

"Ce n'est pas la peine d'aller jusqu'à l'humiliation"

"Supprimer la présidence d'honneur et l'influence de Jean-Marie Le Pen au sein des instances exécutives m'apparaît suffisant. Ce n'est pas la peine d'aller jusqu'à l'humiliation de l'exclure du mouvement", a poursuivi la députée frontiste du Vaucluse.

"Ce que je regrette, c'est qu'on en soit arrivé là", a-t-elle poursuivi, soulignant que Jean-Marie Le Pen avait consenti un "geste fort" en retirant à son profit sa candidature aux régionales, en Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Je pense qu'il y a eu peut-être des opportunités ratées de permettre une désescalade. C'était une concession importante pour lui qui est restée sans suite, malheureusement", a-t-elle déploré.