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Vidéo Pièces à conviction. Pollution : des Cévenols demandent des comptes à l'Etat

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Pieces a conviction_Manuel Gomes
Pieces a conviction_Manuel Gomes Pieces a conviction_Manuel Gomes
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

La pollution aux métaux lourds qui touche une partie des Cévennes a été cachée jusqu’en 2011. Pendant plus de quarante ans, la population a ignoré le danger. Aujourd’hui, c’est l’amertume mais aussi l’envie de se battre qui animent les habitants des sites concernés. Extrait de "Pièces à conviction" du 20 janvier.

La riposte commence à s’organiser chez les propriétaires de maisons situées sur des zones de pollution. Dans le village de Tornac, les habitants ont reçu des recommandations sanitaires en 2014… soit quarante-cinq ans après la fermeture de la dernière mine. Des recommandations qui feraient plutôt penser à Tchernobyl qu’à un paisible village des Cévennes : la baignade y est interdite ainsi que le pompage d’eau potable.

 Une dizaine de somptueuses demeures sont situées sur des zones contaminées. "Pièces à conviction" a rencontré Manuel Gomes, qui a passé sa vie à construire des gîtes sans savoir que le sol et les cours d’eau avoisinants étaient pollués.

Une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui

Aujourd’hui, brisé, il confie : "Ça fait vingt ans que ma femme et moi n’avons pas pris de vacances. Toutes nos économies sont passées dans ces gîtes. [...] Je pensais avoir pris des décisions maîtrisées, et là, je ne maîtrise plus rien. On est condamnés à rester privés de tous nos droits. C’est la double peine."

Pourtant, malgré la douleur de ne plus pouvoir louer ses gîtes et de devoir abandonner l’idée d’une maison de vie destinée aux handicapés, Manuel Gomes et se femme ont décidé de se battre. D’abord devant la justice administrative dans l’espoir d’être indemnisés. Mais aussi devant la justice pénale pour mise en danger de la vie d’autrui. Et dans les Cévennes, ils ne sont pas les seuls.

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