Cet article date de plus de huit ans.

Vidéo Quand François Hollande, haut fonctionnaire en 1989, se voyait comme un privilégié

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min
PAC. Quand François Hollande, haut fonctionnaire en 1989, se voyait comme un privilégié
PAC. Quand François Hollande, haut fonctionnaire en 1989, se voyait comme un privilégié PAC. Quand François Hollande, haut fonctionnaire en 1989, se voyait comme un privilégié (Pièces à conviction/France 3)

Les grands commis de l'Etat sont les enfants chéris de la République : un emploi garanti à vie, une retraite confortable et la possibilité d’être détachés pour se consacrer à d’autres activités. En 1989, François Hollande évoquait déjà cette situation avantageuse. Extrait de "Pièces à conviction".

C'est un vrai privilège qu'offre la République à ses 20 000 hauts fonctionnaires. Les préfets, hauts magistrats, conseillers à la Cour des comptes, au Conseil d’Etat, etc., font tourner la machine administrative de la France. En contrepartie, ces grands commis de l’Etat bénéficient d’avantages exceptionnels : un emploi à vie, une retraite confortable et la possibilité d’être détachés pour mener à bien d’autres activités. Beaucoup en profitent pour entrer en politique, avec l'assurance de retrouver leur poste à tout moment s’ils perdent la confiance des électeurs.

Une totale liberté et… un salaire garanti

En 1989, énarque et député de Corrèze depuis 1988, François Hollande était aussi haut fonctionnaire à la Cour des comptes. Il ne cachait pas alors bénéficier d’un statut ultra-privilégié et faisait cette déclaration édifiante : "Si je n'étais plus député, je redeviendrais conseiller référendaire à la Cour des comptes. Si je ne faisais absolument rien à la Cour des comptes, je continuerais à gagner 15 000 francs par mois, 25 000 francs si je faisais des rapports, sans forcément en faire énormément… expliquait-il. A la Cour des comptes, je pourrais doser mon travail, rester chez moi quand je suis fatigué, aller à la Cour des comptes dans mon bureau pour passer des coups de téléphone. Je serais totalement libre et je serais un vrai privilégié, comme je l'étais avant d'être élu député."

Extrait de "Les jobs en or de la République", une enquête de Stéphane Girard diffusée dans "Pièces à conviction" le 21 septembre 2016.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.