Wauquiez dénonce des "petits arrangements" entre Copé et Fillon
Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'emploi, critique avec force l'accord trouvé entre les deux rivaux pour la direction de l'UMP et se pose en alternative pour le leadership du parti.
"Avec ces petits arrangements, je crains que l'UMP n'entre dans une période de glaciation, faute d'avoir le courage de trancher la question de sa ligne politique." Laurent Wauquiez charge les grands rivaux de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon, dans une interview publiée samedi 1er juin par Le Monde.
L'ancien ministre, porte-drapeau de la frange sociale conservatrice de l'UMP, critique vertement l'accord ayant mis en place une direction collégiale pour le parti, qui selon lui "n'a pas permis de tourner la page de l'affrontement Copé-Fillon".
L'ancien ministre défend "la droite des valeurs"
Après avoir soutenu François Fillon pendant l'élection pour la présidence de l'UMP, Laurent Wauquiez entend prendre ses distances. Il désapprouve le choix de demander aux militants s'ils souhaitent revoter, en septembre 2013.
"Nous devrions plutôt leur demander s'ils sont satisfaits du fonctionnement actuel de l'UMP et s'ils souhaitent que rien ne change pendant trois ans", explique celui à qui l'on prête l'intention de briguer lui-même la présidence du parti en cas de nouveau vote, qu'il appelle de ses voeux après les élections européennes de 2014.
"Cela permettra d'avoir un vrai débat sur la ligne politique pour amorcer un réveil idéologique de la droite et du centre", argumente le député de Haute-Loire. "Une droite des veleurs (...) doit s'imposer entre une droite froide et rationnelle, qui ne parle que d'économie, et une droite de l'émotion, obsédée par les seules questions identitaires."
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