Fillon veut "rassembler toutes les familles de la droite et du centre"
L'ancien Premier ministre a officialisé ce week-end sa candidature à la présidence de l'UMP.
Cette fois, c'est officiel : François Fillon est bel et bien candidat à la présidence de l'UMP, qui se jouera à l'automne par un vote des militants. "Mon devoir est de rassembler toutes les familles de la droite et du centre, à la fois pour s'opposer à une politique inconséquente, à contresens de l'Histoire, et ensuite, simultanément, pour préparer la reconquête, sans attendre", lance l'ancien Premier ministre dans un entretien au JDD, dimanche 1er juillet.
"Je suis candidat contre personne", ajoute François Fillon, qui affrontera - sauf surprise - l'actuel patron de l'UMP, Jean-François Copé, qui n'a cependant pas encore officialisé sa volonté d'être candidat à sa succession. "J'appelle (...) tous les responsables et tous les militants de l'UMP à un choix de rassemblement. (...) J'entends parler de guerre des chefs, cela n'existe que dans l'esprit de ceux qui considèrent la politique comme un exercice clanique."
L'ancien Premier ministre a reçu ces derniers jours le soutien de plusieurs figures de l'UMP, parmi lesquelles les anciens ministres Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Roselyne Rachelot. Ses partisans le poussaient à se déclarer rapidement pour renforcer la dynamique en sa faveur. Dans le JDD, François Fillon précise également qu'il a "souvent évoqué" sa candidature à la tête de l'UMP avec Nicolas Sarkozy, "et depuis longtemps".
Selon un sondage BVA (PDF) publié le 2 juin, 51% des sympathisants de droite disaient préférer François Fillon comme président de l'UMP, très loin devant Alain Juppé (28%) et Jean-François Copé (19%). Quelques jours plus tôt, une enquête TNS-Sofres (PDF) indiquait que l'ancien Premier ministre était plébiscité par 69% des sympathisants UMP en cas de duel face à Jean-François Copé (22%). Mais lors du congrès de l'UMP prévu en novembre, seuls les militants UMP à jour de cotisation au 30 juin pourront voter. Feront-ils le même choix que l'ensemble des sympathisants ?
Alain Juppé en embuscade
Pour éviter le début d'une longue guerre fratricide en vue de l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé pourrait se donner une stature d'homme de rassemblement, de sage du parti. Pour cela, selon plusieurs de ses proches, le maire de Bordeaux et ancien président de l'UMP pourrait à son tour déclarer sa candidature dans les jours à venir.
Vendredi, il avait fait un premier pas, en déplorant sur France Info une "compétition inutile et dangereuse" entre François Fillon et Jean-François Copé. La bataille ne fait que commencer...
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