Boston : les deux suspects, traqués, ont lancé des engins explosifs sur la police
L'un des suspects des attentats de Boston a été tué vendredi matin par la police après une nuit sous haute tension dans la banlieue de la ville. Une chasse à l'homme est en cours pour retrouver son complice. Récit.
Les auteurs présumés des attentats de Boston n'avaient pas quitté la ville. L'un des deux suspects a été tué, vendredi 19 avril, au terme d'une impressionnante chasse à l'homme à Watertown, dans la banlieue de la ville. L'autre, en fuite, est activement recherché.
Lourdement armés, les deux hommes ont déclenché dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs fusillades en différents endroits de la ville. Un policier a été tué.
Francetv info retrace le déroulé de cette traque sous haute tension.
22h50 : un policier est tué sur le campus du MIT
Un peu avant 23 heures heure locale (5 heures heure française), des coups de feu retentissent sur le campus du MIT, prestigieuse université située à Cambridge, en bordure de Boston.
Selon le récit reconstitué par la chaîne NBC (en anglais), les deux hommes s'approchent d'un membre de la police du campus et le tuent d'une balle dans la tête. On ignore s'ils sont à ce moment-là poursuivis. Ils s'emparent du véhicule du policier, braquent une supérette voisine puis un second véhicule, prenant brièvement le conducteur en otage.
Les autorités diffusent immédiatement un message d'alerte aux étudiants pour leur demander de "ne pas sortir et (de) rester à l'écart du secteur" du bâtiment 32, près duquel les tirs ont été signalés. Le campus est encerclé et un important dispositif de police, dont des unités d'élite, est déployé sur place.
Les deux hommes entament leur folle fuite à travers la banlieue de Boston. Une chasse à l'homme est lancée, hélicoptères à l'appui.
1h : une deuxième fusillade éclate à quelques kilomètres
Deux heures plus tard, un nouvel affrontement, très violent, éclate à quelques kilomètres du campus du MIT, dans la ville de Watertown. Selon un habitant interrogé par le New York Times (en anglais) et la chaîne NBC (vidéo), les deux hommes, lourdement armés, tirent sur les dizaines de policiers présents sur place.
Ils lancent plusieurs engins explosifs sur les forces de l'ordre, dont "ce qui ressemble à des grenades", selon ce même témoin.
Les policiers déployés dans le quartier, visiblement dans un état de tension extrême, craignent la présence d'explosifs déclenchables à distance et demandent aux passants d'éteindre leurs portables, comme le raconte sur Twitter un journaliste du Boston Globe présent sur place.
At one point police officers screamed that they feared IEDs, no explosions where I am but officers here were horrified. #MITShooting
— Wesley Lowery (@WesleyLowery) April 19, 2013
3h : un tireur est arrêté, les spéculations commencent
Les policiers parviennent à interpeller un des deux hommes, tandis que l'autre prend la fuite. Blessé, le suspect est emmené à l'hôpital. Il succombera peu après à ses blessures.
A ce stade, la situation est très confuse et tout le monde hormis la police ignore si les deux hommes armés ont un lien avec les attentats de Boston, mais les spéculations montent sur leur identité. Les journalistes présents sur place appellent cependant à la prudence.
Wasn't close enough to really see suspect. Was a male in white shirt. Not going to speculate his race.
— Wesley Lowery (@WesleyLowery) April 19, 2013
4h : les deux hommes sont bien les suspects de l'attentat
La police finit par confirmer vers 4 heures, heure locale (10 heures heure française), que les deux hommes traqués sont bien ceux suspectés d'avoir posé deux bombes artisanales sur la ligne d'arrivée du marathon de Boston, lundi 15 avril.
"L'un des suspects est mort. L'autre est en fuite. Armé et dangereux. Le suspect à la casquette blanche est en fuite", tweete Edward Davis, le chef de la police de Boston. Le FBI a diffusé un peu plus tôt deux nouvelles photos, en gros plan, des suspects en question.
La police entame une fouille méthodique du quartier et recommande aux habitants de Watertown de n'ouvrir leurs portes à personne.
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