Cet article date de plus de douze ans.

Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas "satisfait", Israël estime avoir "rempli ses objectifs"

L'accord est entré en vigueur mercredi à 20 heures entre le Hamas et Israël, qui refuserait toutefois de lever son blocus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des enfants palestiniens célèbrent le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, mercredi 21 novembre 2012. (ANDREY STENIN / RIA NOVOSTI / AFP)

GAZA – Les hostilités vont-elles s'arrêter ? Le cessez-le-feu était en tout cas respecté, jeudi 22 novembre au matin, dans la bande de Gaza, après son entrée en vigueur la veille à 21 heures (20 heures à Paris). L'accord passé entre Israël et le Hamas a mis un terme à une semaine de confrontation armée, qui a coûté la vie à 155 Palestiniens et cinq Israéliens.

Une trêve obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts, notamment de l'Egypte et des Etats-Unis, et annoncée au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Kamel Amr, au côté de son homologue américaine, Hillary Clinton. Dans la soirée, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé Israël et le Hamas à "agir sérieusement" pour le maintien du cessez-le-feu, tandis que le président américain Barack Obama a dit souhaiter une"paix durable".

Israël estime avoir "rempli ses objectifs"

A Jérusalem, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé avoir accepté de "donner une chance" à la proposition égyptienne de trêve après avoir parlé avec Barack Obama. Ce dernier l'a remercié d'avoir accepté la proposition égyptienne.

"Après une opération qui a duré huit jours, l'armée israélienne a rempli les objectifs qu'elle s'était fixés dans le cadre de l'opération 'Pilier de défense' et a infligé des dégâts considérables au Hamas et à ses capacités militaires", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hamas se dit "satisfait de l'accord"

Dans un communiqué, le Premier ministre du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, s'est dit "satisfait de l'accord et fier de notre peuple et de sa résistance", en "remerciant l'Egypte pour son rôle". Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a salué au Caire le "rôle de l'Iran pour avoir armé" les groupes palestiniens.

Des tirs de célébration, des pétards et des chants – "Allah Akbar [Dieu est le plus grand], la résistance a triomphé" – ont retenti à travers les rues du territoire palestinien, notamment via les haut-parleurs des mosquées. "Il y a encore peu de temps, nous tirions des roquettes sur l'occupant et ses villes et là, nous tirons de joie", a lancé un combattant du Hamas, cité par l'AFP.

Le cessez-le feu célébré à Gaza (Samah Soula, Olivier Martinez - France 2)

Que prévoit l'accord de cessez-le-feu ?

Selon les termes de l'accord tel que diffusé par la présidence égyptienne, "Israël doit cesser toutes les hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible". A leur tour, "l'ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière". Selon la radio publique israélienne, un mécanisme de surveillance devrait être mis en place par l'Egypte.

L'accord prévoit aussi l'ouverture de discussions 24 heures après l'entrée en vigueur de la trêve, sur des "mesures permettant d'ouvrir les points de passage avec Gaza et visant à faciliter la circulation des personnes et des biens". Gaza est en effet soumise à un blocus israélien depuis plusieurs années. 

 

Dans l'heure qui a suivi la trêve, douze roquettes ont été tirées sur Israël sans faire de victime, selon la police. Juste avant l'annonce du cessez-le-feu, de nouvelles frappes israéliennes avaient tué six Palestiniens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, portant à 17 le nombre de personnes mortes dans ces raids mercredi, selon des sources médicales palestiniennes. Une bombe a en outre explosé dans un bus à Tel-Aviv, faisant 17 blessés, le premier attentat en Israël depuis mars 2011.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.