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Grèce : la droite pro-euro en position de former une coalition gouvernementale

Vainqueur des législatives, le parti Nouvelle démocratie, dirigé par Antonis Samaras, s'attelle lundi à la formation d'un gouvernement. Il va tenter de former une coalition avec les socialistes du Pasok. 

Article rédigé par franceinfo
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Antonis Samaras, le 17 juin 2012, célébré par ses partisans à Athènes. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Le parti de droite grec Nouvelle démocratie est arrivé en tête des élections législatives, dimanche 17 juin. Il se trouve en position de former un gouvernement de coalition avec le Pasok (Parti socialiste), selon une première estimation officielle du ministère de l'Intérieur. Ces deux formations sont favorables au sauvetage financier du pays par les institutions européennes et au maintien de la Grèce dans la zone euro.

• Les résultats complets

Nouvelle démocratie remporte 29,66%% des voix, ce qui lui assurerait 129 sièges sur les 300 du Parlement grec, contre 26,89% (71 sièges) des voix au parti de gauche radicale Syriza, d'après les résultats établis sur 99,84% des dépouillements. En effet, la formation arrivée en tête bénéficie d'un "bonus" de 50 sièges supplémentaires.

Les socialistes du Pasok arrivent en troisième position avec 12,28% des voix (33 sièges) devant les Grecs indépendants (droite nationaliste), qui obtiennent 7,51% (20 sièges). Le parti néonazi Aube Dorée confirme sa place dans le paysage politique grec avec 6,92% des suffrages (18 sièges), devant la gauche démocratique (Dimar) et ses 6,25% (17 sièges). Enfin, les communistes du KKE recueillent 4,5% des voix (12 sièges).

• Former un gouvernement

La formation d'une coalition avec les socialistes sera pour Antonis Samaras, leader de Nouvelle démocratie, une tâche difficile. Le pays apparaît plus polarisé, avec un renforcement des conservateurs et de la gauche radicale. Mais les deux formations favorables à l'aide financière internationale peuvent, en s'alliant, comptabiliser 162 sièges sur 300 dans la Vouli, l'assemblée grecque. Lors de la précédente élection, les deux partis n'atteignaient pas, à eux deux, la majorité. Ils peuvent donc s'atteler cette fois à la tâche de former un gouvernement.

"Il n'y a pas de temps à perdre", a lancé Samaras dimanche, appelant à une large coalition pour poursuivre la politique pro-austérité. "Un gouvernement de salut national doit ramener la croissance économique et rassurer les Grecs sur le fait que le pire est passé."

Le parti de gauche radicale qui a cristallisé les mécontentements a déjà annoncé, sans surprise, qu'il se placerait dans l'opposition. Les socialistes du Pasok doivent eux se réunir lundi pour décider de la forme à donner au soutien aux conservateurs, soit par une participation au gouvernement, soit par une simple alliance au parlement.

• Soulagement en Europe

Quelle que soit la prochaine coalition, elle sera fragile. Après avoir déjà échoué à former un gouvernement nécessitant l'organisation de nouvelles élections législatives, Nouvelle démocratie et Pasok ne disposent pas de 50% des voix. Seul ce "bonus" de 50 sièges permet aux deux partis grecs, piliers du bipartisme grec, décrédibilisés et jugés responsables de la faillite du pays, d'être en position de former une majorité.

Plusieurs dirigeants européens ont toutefois été soulagés par le vote grec qui écarte une prochaine sortie de l'euro de la Grèce. La chancelière Angela Merkel a ainsi rapidement téléphoné à Samaras pour le féliciter de "son bon résultat".

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