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Heures sup' : séance levée après un incident entre députés UMP et EELV

Une remarque acide envers Jean-François Copé a donné lieu à des discussions très houleuses. Le texte sur la défiscalisation des heures supplémentaires n'est toujours pas adopté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député UMP de Seine-et-Marne, Jean-François Copé, à l'Assemblée nationale à Paris, le 27 juin 2012. (CHRISTOPHE MORIN / IP3 / MAXPPP)

"C'est vrai que M. Copé, quand il était à la fois député, maire de Meaux, président de la communauté d'agglomération, et président des députés UMP, trouvait moyen de faire quelques heures supplémentaires dans un cabinet, qui étaient fort bien payées". Cette phrase, prononcée par le co-président du groupe écologiste à l'Assemblée François de Rugy dans la nuit de mardi à mercredi 18 juillet, à l'occasion du vote sur la défiscalisation des heures supplémentaires, a enflammé l'hémicycle.

Incident à l'Assemblée nationale (Francetv info)

Christian Jacob, patron des députés UMP, a demandé que la séance s'arrête si François de Rugy ne s'excusait pas "publiquement", ce à quoi l'intéressé a répondu "sûrement pas (...) Ce que j'ai dit tout à l'heure, ce sont des choses qui sont dans la biographie de M. Copé". Le vice-président de l'Assemblée nationale, Marc Le Fur (UMP), a finalement levé la séance. Le vote sur la suppression de la défiscalisation des heures sup' n'a donc toujours pas eu lieu.

"Stratégie d'obstruction", pour le PS

Toute la séance a été émaillée d'incidents et de suspensions jusqu'en fin de soirée. De nombreux anciens ministres UMP étaient dans l'hémicycle et ont donné de la voix. "Vous êtes en train de vous scotcher l'étiquette de ceux qui piquent de l'argent aux pauvres !", a lancé Pierre Lellouche (UMP). Le PS "fait les poches des classes moyennes", a dénoncé Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'Enseignement supérieur. 

"Ils ont cherché un prétexte pour arrêter les débats", a réagi Bruno Le Roux, président du groupe PS, en sortant de l'Assemblée. "Ils sont sur une stratégie d'obstruction. Ils font arrêter le débat sur les heures supplémentaires de M. Copé".

Le débat sur la défiscalisation des heures sup' va donc se poursuivre mercredi, alors que la suppression des exonérations fiscales, qui n'était pas prévu au départ, a déjà donné lieu à un cafouillage dans la majorité. La commission des Finances a opté lundi pour une entrée en vigueur le 1er juillet de cette année, quand Matignon a dit sa préférence pour le 1er août. Selon plusieurs sources parlementaires, la majorité souhaitait que le vote de l'article sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires se fasse dans la nuit.

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